L’Est de l’Algérie est ravagée par des incendies qui ont déja fait plus de 40 morts. Des algériens de la diaspora se mobilisent en vue d’apporter des dons en aide aux victimes. Docteure Nesrine Meharzi en fait partie. Plus de détails ici.
Chercheuse en biotechnologie et oncologie, Nesrine Meharzi, algérienne d’origine résidant à Paris est au four et au moulin pour aider les victimes des incendies en Algérie. Cette femme via son association Algerian Medical Network (AMN), collecte sur internet des dons pour les sinistrés, surtout des médicaments dont certains interdits d’importation en Algérie et qu’elle a du mal à envoyer car « tout doit faire l’objet de demandes officielles » . « L’année dernière, nous n’avions pas pu, comme beaucoup d’associations d’ailleurs, envoyer tout ce que nous avions collecté pour des raisons de formalités administratives. Le ministère algérien de l’Industrie pharmaceutique possède une liste bien déterminée de médicaments autorisés d’entrée dans le pays » a laissé entendre la praticienne.
Tout comme Nesrine Meharzi et son association, Nadia Maatouk, étudiante à Toulouse, plaide également pour le transfert de certains cas particuliers de sinistrés vers l’étranger pour une bonne prise en charge. « Pourquoi les malades n’ont-ils pas été transférés rapidement en France par exemple ? Nous avons ici plein de médecins algériens qui auraient pu aider à l’organisation des soins » évoquant aussi sa cousine, victime des incendies de Kabylie en 2021, et qui « avait été évacuée avec d’autres brulés graves très tardivement en Turquie » ou elle a rendu l’âme.
« Le corps médical de la diaspora est vraiment concerné par ce qui se passe au pays. Il y a une véritable volonté de venir en aide » déclare Nesrine Meharzi qui rappelle que l’un des spécialistes des grands brulés est « médecin référent au centre hospitalier universitaire de Montpellier » et fait partie de son association. Rappelons que Nesrine Meharzi et son association sont intervenus l’année dernière lors des incendies en Kabylie.