Le Maroc a récemment publié son rapport sur la dette extérieure publique, mettant en lumière les principaux créanciers du pays en 2022. À la fin de l’année 2022, l’encours de la dette extérieure publique marocaine s’élevait à 423,6 milliards de dirhams, soit 31,8 % du PIB, marquant une augmentation de 11,3 % par rapport à l’année précédente.
La structure de la dette extérieure publique par créanciers à la fin de 2022 était principalement composée des emprunts contractés auprès des créanciers officiels, à savoir les créanciers bilatéraux et multilatéraux. Ces emprunts représentaient 75,2 % de l’encours total de la dette extérieure publique.
Parmi les créanciers multilatéraux, la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une filiale de la Banque mondiale, était en tête avec un encours de 93,1 milliards de dirhams, soit 41,9 % de la dette multilatérale. La Banque africaine de développement (BAD) et la Banque européenne d’investissement (BEI) étaient également des détenteurs importants, avec des encours respectifs de 52,3 milliards de dirhams (23,5 %) et 34,3 milliards de dirhams (15,5 %).
Une partie de la dette multilatérale (12,2 %) a été contractée auprès d’organismes islamiques et arabes, avec un encours de 27 milliards de dirhams. Le Fonds arabe pour le développement économique et social (FADES) était le principal créancier de ce groupe, avec un encours de 14 milliards de dirhams (6,3 % de la dette multilatérale). La Banque islamique de développement (BID) et le Fonds monétaire arabe (FMA) détenaient également des parts importantes.
En ce qui concerne les créanciers bilatéraux, l’encours de la dette extérieure publique s’élevait à 96,5 milliards de dirhams, soit 22,8 % de l’encours total de la dette extérieure publique. La France était le principal créancier bilatéral du Maroc, avec un encours de 37,8 milliards de dirhams (39,2 % de la dette bilatérale), suivie de l’Allemagne, du Japon et de l‘Arabie Saoudite.
Il est important de noter que la dette extérieure du Trésor représente une part significative de l’encours total de la dette extérieure publique, atteignant 54 % en 2022, dépassant celle des autres emprunteurs publics. Les emprunteurs publics hors Trésor, principalement les établissements et entreprises publics (EEP), détiennent le reste de l’encours.