L’Afrique vient de saluer une figure importante de la justice algérienne. Lors de la 71e session ordinaire qui s’est tenue le 5 juin 2024 à Arusha, en Tanzanie, la juge algérienne Mélékhi Bensaoula a été élue vice-présidente de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Cet événement marque un tournant historique pour l’Algérie sur le plan judiciaire. En effet, c’est la première fois qu’une magistrate algérienne occupe un rôle aussi important au sein de cette prestigieuse institution continentale.
Bensaoula, un symbole fort pour les droits de l’homme en Afrique
Le fait qu’une femme algérienne occupe un poste aussi stratégique n’est pas anodin. Cela envoie un signal fort, non seulement en Algérie, mais dans toute l’Afrique, où les droits des femmes, la justice et l’égalité sont encore des combats quotidiens. Cette nomination de la juge Bensaoula représente aussi un pas de plus vers une meilleure représentation de l’Afrique du Nord dans les instances internationales. L’implication des juges issus de cette région permet de porter des perspectives nouvelles au sein des institutions panafricaines.
Quel est le rôle d’un vice-président à la Cour africaine ?
On pourrait penser que le vice-président n’a qu’un rôle secondaire, mais ce n’est pas le cas. Il est le bras droit du président, ici, l’Ivoirien Imani Daud Aboud réélu pour un deuxième mandat. Le vice-président participe activement à l’organisation des audiences, à la rédaction des décisions de justice, et collabore à la gestion administrative de la Cour. Il joue aussi un rôle stratégique lors des négociations ou des missions de sensibilisation à travers le continent. En somme, il ne s’agit pas d’un simple titre honorifique, mais d’une véritable responsabilité, qui demande beaucoup d’énergie, de rigueur et de diplomatie.
Mais c’est quoi exactement la Cour africaine des droits de l’homme ?
Bonne question ! La CADHP est une juridiction continentale créée par l’Union africaine. Son rôle principal ? Assurer le respect des droits de l’homme et de la justice en Afrique. En d’autres termes, elle veille à ce que chaque citoyen sur le continent soit protégé contre les injustices, peu importe son pays d’origine.
Basée à Arusha, la Cour statue sur des affaires relatives à la Charte africaine des droits de l’homme. Elle est composée de 11 juges élus parmi les meilleurs magistrats du continent. Il faut dire qu’être admis à cette table exige de solides compétences, une intégrité exemplaire… et une vraie passion pour la justice.
Qui est la juge Bensaoula ?
Si vous n’avez jamais entendu parler de Mélékhi Bensaoula, il est temps de rattraper votre retard. Née en Algérie, elle est magistrate de profession, mais aussi chercheuse en droit international. Elle siège déjà comme juge à la Cour africaine depuis plusieurs années et a su, au fil du temps, gagner la confiance de ses pairs grâce à son engagement, son professionnalisme et sa parfaite maîtrise des dossiers.
Son élection comme vice-présidente, pour un mandat de deux ans, n’est donc pas une surprise pour ceux qui suivent de près les affaires juridiques africaines. C’est aussi une belle reconnaissance de l’expertise algérienne en matière de droits humains.
Bensaoula à la Cour africaine des droits de l’homme : Ce que cela signifie pour l’Algérie
Cette élection est une fierté nationale. Elle illustre bien que l’Algérie commence à occuper une place importante sur la scène africaine en matière de gouvernance et de justice. C’est aussi une chance à saisir pour améliorer la coopération judiciaire entre pays africains et renforcer le rôle de la diplomatie algérienne dans les institutions internationales. Plus encore, cela peut inspirer de nombreuses jeunes femmes algériennes qui rêvent de carrières juridiques ou internationales.
Comme quoi, avec de la détermination, il est possible d’aller très loin, même au sommet de la justice africaine. Dans un monde où les droits humains sont constamment remis en question, la présence de figures comme la juge Bensaoula dans les hautes sphères judiciaires africaines est plus que jamais nécessaire. Cela permet de continuer à défendre les citoyens les plus vulnérables, à lutter contre les abus de pouvoir, et à promouvoir un continent plus juste et plus respectueux des lois.