Pour pallier aux besoins croissants, l’Algérie pourrait se tourner vers l’importation de jeunes bovins en provenance du Brésil et d’Uruguay. Bien que ces derniers traversent l’Atlantique pendant environ trois semaines, leur coût reste inférieur aux veaux importés de France, qui ne mettent que deux jours pour traverser la Méditerranée. Les autorités algériennes en charge des importations ont constaté que, même avec la durée de transport plus longue, les veaux sud-américains sont financièrement plus avantageux dans les ports algériens. Explorez les opportunités et défis pour l’Algérie avec l’importation de Veaux d’Amérique Latine.
Les avantages économiques de l’Amérique du Sud à travers l’Agérie
Selon l’institut Idele, en 2023, le coût de production au Brésil variait entre 271 et 334 euros pour 100 kg de carcasse, tandis qu’en France, il atteignait en moyenne 538 euros. L’Algérie, ainsi que le Maroc et la Tunisie, montrent donc un intérêt marqué pour les bovins d’Amérique du Sud. Cette tendance est renforcée par le site Web-Agri, qui signale un basculement du marché maghrébin des broutards vers l’Amérique du Sud, réduisant ainsi la part de marché française en Afrique du Nord.
Défis pour la filière bovine française
En 2024, aucun veau français n’a été exporté vers l’Algérie, ce qui témoigne d’un recul notable. Michel Fénéon de la Fédération française des commerçants en bovins souligne que le coût du transport transatlantique pour les veaux latins est compétitif par rapport aux importations françaises. En France, la baisse des naissances et des problèmes sanitaires comme la maladie hémorragique épizootique ont accru les prix. La forte demande espagnole contribue également à cette hausse, ce qui pousse l’Algérie à suspendre l’importation de bovins depuis 2023.
En décembre 2024, Miloud Bouadis avertissait des risques pour l’expertise locale à cause du manque de bovins à engraisser. Il exhortait à encourager un retour à l’élevage pour éviter la perte d’un savoir-faire précieux. Les importations d’Amérique latine, bien qu’onéreuses, offrent une perspective pour redémarrer la filière d’engraissement en Algérie.
