Les relations entre l’Algérie et le Maroc sont certes tendues, cependant à en croire Federica Saini Fasanotti, une experte du GIS, un think tank basé au Liechtenstein spécialisé en géopolitique et histoire militaire, un affrontement militaire entre le Maroc et l’Algérie reste « hautement improbable, du moins dans l’immédiat. »
Pour expliciter ses propos, elle fait observer que l’Europe tient à la paix dans une région déjà secouée par la guerre en Libye alors qu’un « conflit militaire entre le Maroc et l’Algérie nuirait également aux accords énergétiques et ne profiterait à personne ». En outre si Alger « a une influence à travers son gaz et son pétrole », Rabat « a la sienne pour son contrôle sur les flux migratoires » vers l’Europe, relève l’experte. Pour elle la priorité de l’Algérie c’est de se concentrer sur « son propre repositionnement sur la scène mondiale en tant que grand exportateur d’énergie ».
Il est « malheureusement peu probable que l’Algérie se concentrera davantage sur ses relations extérieures, notamment avec les pays européens en évaluant la rivalité avec le Maroc comme étant inutile et finalement contre-productive », ajoute Federica Saini Fasanotti.