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Plus de 100 migrants ont été expulsés de la Tunisie vers l’Algérie

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Human Rights Watch (HRW) a condamné aujourd’hui l’action de la garde nationale tunisienne qui a renvoyé plus de 100 migrants africains interceptés en mer vers l’Algérie à la mi-septembre. Consultez cette édition pour obtenir des informations supplémentaires.

Selon les dires de l’ONG, environ 100 personnes, dont des mineurs et potentiellement des demandeurs d’asile, ont été renvoyées en groupe vers la frontière algérienne le 18 et 20 septembre. Elles ont été laissées sans ravitaillement en eau ni nourriture. Selon les propos d’une organisation non gouvernementale, ces mesures pourraient dénoter une tendance inquiétante dans la politique tunisienne, en comparaison avec le comportement des autorités par le passé, qui consistait à relâcher les migrants interceptés.

Selon la même source, des personnes ont confié que « des agents de la Garde nationale les avaient battus et avaient volé leurs biens, notamment des téléphones, de l’argent et des passeports ». « Seulement deux mois après les dernières expulsions massives et inhumaines de migrants et de demandeurs d’asile noirs africains vers le désert, les forces de sécurité tunisiennes ont de nouveau exposé les personnes au danger, en les abandonnant dans des zones frontalières reculées », confie Salsabil Chellali, directrice de HRW pour la Tunisie.

HRW indique que plus de 1300 migrants et demandeurs d’asile ont été renvoyés en Tunisie de manière collective, ce qui a suscité des protestations officielles du secrétariat général de l’ONU à New York. Selon des sources anonymes citées par l’AFP, au moins 2000 expulsions ont eu lieu, entraînant la mort de 27 personnes dans le désert tuniso-libyen, avec 73 autres portées disparues entre juillet et début août.

« En transférant les migrants vers la frontière et en les poussant vers l’Algérie, les autorités tunisiennes ont tenté des expulsions collectives, interdites par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples », indique HRW. Par ailleurs, HRW demande à l’UE d’arrêter de financer les autorités responsables des abus malgré l’aide européenne de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration clandestine en Tunisie, accord conclu le 16 juillet.

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