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Sécurité au Sahel : le Mali charme l’Algérie

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En visite à Alger en même temps que le chef de la mission de l’ONU pour le Mali (Minusma), le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a évoqué, outre les dossiers liés au partenariat stratégique entre les deux pays, la situation sécuritaire dans son pays qui ne semble pas tendre à s’améliorer. Bien au contraire, il enregistre une recrudescence des attaques terroristes.

Abdoulaye Diop a indiqué, hier à l’APS, que sa visite en Algérie visait à conforter le partenariat stratégique algéro-malien, précisant qu’elle constitue l’occasion d’échanger sur une stratégie pour faire face aux défis sécuritaires dans la région du Sahel. Une sous-région où le terrorisme s’est installé face à des États aux armées sous-équipées et sous-formées et loin de constituer une priorité pour la communauté internationale.

Cette situation va s’aggraver avec le retrait des soldats français annoncé, le mois de juin dernier, par le président Macron. Et c’est tout naturellement l’Algérie qui reprend la main dans ce dossier, et pour plusieurs raisons, notamment celle d’avoir arbitré la signature de l’accord de paix pour le Mali en 2015 entre le gouvernement et les rebelles du Nord. Un dossier piloté par Ramtane Lamamra qui reprend du service et qui s’est lancé dans un « défi » de rattrapage particulièrement dans les questions liées au voisinage de l’Algérie et au continent africain, en lançant cette initiative d’organiser une conférence (aujourd’hui) sur le rôle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans la stabilité de ce pays et la sécurité de l’espace sahélo-saharien.

Parce qu’il s’agira demain du rôle politique et diplomatique de l’Algérie de « pousser » les parties maliennes à respecter leur engagement de relancer la mise en œuvre de l’accord de paix, qui est un processus avec des dispositifs à même d’instaurer la paix et la sécurité dans une grande partie du pays, et partant d’isoler les groupes terroristes.  Bien entendu, même si les responsables maliens actuels sont issus d’un coup de force, ils semblent à tout le moins bénéficier d’un large soutien populaire.

La mise en œuvre de l’accord d’Alger

À charge pour eux de concrétiser les vœux que le peuple a exprimés à travers les manifestations de rue après le putsch « soft ». Et ce n’est pas un hasard si les militaires ont évoqué dans leur engagement la mise en œuvre de l’accord d’Alger après avoir déposé le président IBK, déclaration assimilée à une volonté de prendre langue avec le Nord, de fédérer les forces et les efforts pour éliminer les terroristes.

Avec le soutien politique d’Alger, comme le suggère le chef de la diplomatie malienne. « Le Mali traverse une période difficile, une période de transition politique, en même temps, il fait face à un défi sécuritaire important », a-t-il indiqué en évoquant le bilan des récentes attaques terroristes dans le Nord qui ont fait une cinquantaine de morts.

« Ma visite constitue une occasion pour nous d’échanger avec nos frères algériens sur notre compréhension de ces défis auxquels nos pays font face, et pour mettre en place une stratégie qui nous permet de protéger nos populations, et de mettre nos pays et régions à l’abri », a-t-il indiqué dans une déclaration reprise par l’APS.

À son arrivée à Alger, M. Diop a indiqué qu’il était porteur d’un message du président de la transition au Mali, Assimi Goïta, adressé au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ajoutant que le développement du partenariat entre Alger et Bamako sera évoqué au cours de la réunion du comité bilatéral stratégique prévue aujourd’hui.  M. Diop est arrivé hier mardi en Algérie pour une visite de deux jours à la tête d’une délégation officielle composée de plusieurs responsables, dont le ministre des Mines, de l’Énergie et de l’Eau, Lamine Seydou.

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