Le roi du Maroc, Mohammed VI, a gracié 4 831 cultivateurs de cannabis suite à la légalisation de la culture et de la commercialisation de cette plante à des fins thérapeutiques.
Le Maroc Légalise et Gracie les Cultivateurs de Cannabis
Le Maroc, reconnu par l’ONU comme le premier producteur mondial de cannabis, continue de faire évoluer son cadre législatif en matière de production de cette plante. Après l’adoption en 2021 d’une loi autorisant la culture et la commercialisation du cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles, le royaume chérifien franchit une nouvelle étape en graciant des milliers de cultivateurs.
Plus de 4000 condamnés graciés
En effet, Mohammed VI a décidé d’accorder la grâce à 4 831 personnes condamnées, poursuivies ou recherchées dans des affaires liées à la culture du cannabis. Cette décision, annoncée le 19 août, coïncide avec l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, un événement symbolique au Maroc. Ces cultivateurs, autrefois en marge de la loi, peuvent désormais régulariser leur situation et participer légalement à cette industrie en pleine expansion.
Une Nouvelle Stratégie pour le Cannabis au pays de Mohammed VI
Avec une production annuelle estimée à 35 000 tonnes, le Maroc représente environ un tiers de la production mondiale de cannabis, selon l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). La majorité de cette production était traditionnellement destinée au marché illicite, mais la légalisation ouvre de nouvelles perspectives pour le pays.
Une nouvelle ère pour les producteurs graciés
Les producteurs graciés ont désormais la possibilité de s’intégrer dans la nouvelle stratégie de régulation mise en place par l’État. Pour cela, ils doivent se rapprocher de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) afin de régulariser leurs cultures et opérer en toute légalité. Cette initiative s’inscrit dans une vision à long terme où le Maroc espère tirer des revenus considérables de l’exportation de cannabis à des fins thérapeutiques, avec des projections de 400 à 600 millions d’euros d’ici 2028.