Au Maroc, la question du mariage des mineurs revient sur le tapis. Ce phénomène, ayant résisté au temps, est dû à la situation précaire dans laquelle vivent certains citoyens marocains. Plus de détails dans ce numéro.
L’année 2021 a remué le couteau dans une plaie que l’on croirait sur le chemin de la cicatrisation. Durant cette année-là, le Maroc a enregistré pas moins de 19’000 mariages d’enfants, comme l’a annoncé au début du mois de janvier 2023 le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, qui s’exprimait devant le Parlement.
Devant l’ampleur de ce phénomène dramatique, le ministre a appelé à sa criminalisation en vue d’une éradication complète. Des spécialistes, notamment des sociologues, rejettent même le concept de « mariage des mineures » au profit d’un concept « plus proche de la réalité », en l’occurrence « le mariage d’enfants ». Et ce, afin de responsabiliser les familles et la société en général.
Afin de mettre un terme à ce phénomène qui s’en va grandissant, un chercheur a préconisé la suppression de l’exception qui accompagne dans le Code de la famille l’interdiction des mariages pour les moins de 18 ans.