Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella critique la politique d’Emmanuel Macron vis-à-vis de l’Algérie et réclame une posture plus ferme.
Une attaque frontale contre la diplomatie française
Lors d’une interview sur CNEWS, Jordan Bardella a vivement critiqué la politique étrangère d’Emmanuel Macron, notamment en ce qui concerne l’Algérie. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une approche « faible et docile » du président français face à Abdelmadjid Tebboune, contrastant avec son attitude plus ferme envers Vladimir Poutine.
Bardella a également remis en question les accords bilatéraux entre Paris et Alger, appelant à la suspension des visas pour les ressortissants algériens et à la fin de l’aide financière accordée à l’Algérie. Il a suggéré d’interdire aux dirigeants algériens de se faire soigner en France, insistant sur la nécessité de revoir les accords de 1968 sur la circulation des personnes.

Un discours populiste sur fond de tensions historiques
Le président du RN a également réitéré sa vision controversée de la guerre d’Algérie, déclarant : « Nous avons donné son indépendance à l’Algérie, il faut maintenant qu’elle nous donne la nôtre. » Il a critiqué l’hommage rendu aux martyrs du FLN, qu’il a qualifiés de « terroristes », ignorant la réalité historique du combat pour l’indépendance.
Ces déclarations s’inscrivent dans une volonté de durcissement de la politique migratoire et de rupture avec la coopération actuelle entre les deux pays. Toutefois, la relation franco-algérienne repose sur des enjeux économiques, diplomatiques et sécuritaires majeurs, qui ne peuvent être réduits à une simple posture idéologique.