L’Algérie est sous l’emprise d’un désordre dans le secteur des compléments alimentaires. C’est pour cette raison que le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun veut mettre fin à l’anarchie qui règne dans ce domaine des compléments alimentaires en Algérie. Les détails dans cette édition du lundi 21 novembre 2022.
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun a déjà pris la décision d’interdire la publicité des compléments alimentaires à la télévision. « Si vous l’avez remarqué déjà, il n’y a plus de la publicité à la télévision. Depuis un mois, il n’y a plus de publicité sur les compléments alimentaires à la télévision parce que c’est une catastrophe », a-t-il affirmé. Dans la même veine, au cours d’une visite de travail, le dimanche 20 novembre 2022, il affirme qu’il faut arrêter l’arrivée de partout des compléments alimentaires, en indiquant que l’Algérie importe chaque année plus de 500 millions d’euros de compléments alimentaires. Ce qui l’a amené à se poser des questions. « Où allons-nous comme ça ? », s’est interrogé Ali Aoun, en soulignant que « tout le monde s’est engouffré » dans ce marché « parce qu’il n’y a pas de contrôle ».
« Une réglementation stricte » s’impose !
Le ministre de l’Industrie pharmaceutique ne compte pas en rester sur ses lauriers. Il veut réglementer cette activité qui a pris de l’ampleur ces dernières années. « Un décret est en préparation entre trois ministères pour réglementer ces produits (…) Ca va être une réglementation très stricte », a déclaré le ministre Ali Aoun. Il a clairement dit qu’il veut la reproduction du scénario « Rahmat rabi (RHB) », ce complémentaire alimentaire qui a défrayé la chronique en Algérie en 2016. Développé par Toufik Zaibat, ce complément alimentaire avait été présenté comme un remède miracle contre le diabète. En effet, le produit avait bénéficié d’une vaste campagne médiatique de la part d’une télévision privée. Des diabétiques se sont ruées sur les pharmacies pour acheter ce produit et certains l’ont payé de leur vie. Le produit a été ensuite interdit par les autorités, mais cela n’a pas empêché le marché des compléments alimentaires de se développer et de devenir juteux, à l’abri de tout contrôle.