L’humoriste d’origine algérienne Merwane Benlazar a été la cible d’attaques racistes après son passage dans l’émission « C à vous » sur France 5. Retour sur la polémique et les nombreuses réactions de soutien.
Merwane Benlazar,une première apparition télévisée sous le feu des critiques
Vendredi 31 janvier, Merwane Benlazar, humoriste d’origine algérienne, a fait ses débuts à la télévision en animant une chronique dans l’émission « C à vous » sur France 5. Sa performance, pourtant saluée par une partie du public, a été violemment critiquée par certaines figures politiques, notamment l’eurodéputée Nathalie Loiseau. Cette dernière a publié un message sur X (ex-Twitter) mettant en cause l’apparence du comédien, en suggérant un lien avec l’islamisme.
Son commentaire a rapidement été relayé par des figures de l’extrême droite, alimentant une vague de propos haineux. Certains, comme Guillaume Bigot, ont accusé la chaîne publique de « prosélytisme religieux », tandis que d’autres ont insinué que son style vestimentaire relevait d’une appartenance à un courant radical.

Un élan de solidarité face aux attaques
Face à cette campagne raciste, de nombreuses personnalités et anonymes ont pris la parole pour soutenir Merwane Benlazar. Le comédien lui-même a réagi avec humour en publiant une photo de son bonnet, ironiquement décrit comme « la marque islamiste Zara fabriquée en République islamique du Portugal ».
Des figures politiques, comme le député écologiste Benjamin Lucas et la députée insoumise Clémence Guetté, ont publiquement dénoncé ces attaques en les qualifiant de racistes. L’humoriste Jason Brokerss a également exprimé son indignation, affirmant que ces critiques ne visaient que son origine et sa religion.
Malgré ces attaques, Merwane Benlazar continue de faire rire son public et de briser les préjugés à travers son humour. Ayant déjà abordé les difficultés rencontrées en raison de son apparence physique dans ses spectacles, il démontre une fois de plus que l’ironie et l’autodérision restent ses meilleures armes contre l’intolérance.