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Deux ans de prison pour une activiste accusé d’atteinte à l’Islam et au prophète

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Algérie –  La Cour d’appel de Tipaza, a confirmé, ce lundi 18 octobre, la condamnation à deux ans de prison ferme de l’activiste, Amira Bouraoui.

Jugée en appel, lundi 11 octobre, la concernée a vu sa peine, prononcée le 4 mai dernier en première instance par le tribunal de la même wilaya (province), maintenue. Gynécologue de 45 ans et mère de deux enfants, Amira Bouraoui a été poursuivie dans deux affaires distinctes, mais elle a été jugée en un seul procès. Dans la première affaire, elle est accusée d’« outrage à un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions », « atteinte à la personne du président de la République » et « diffusion d’informations susceptibles d’attenter à l’ordre public ». Dans la seconde affaire, la justice lui reproche « l’offense au préceptes de l’islam » et « atteinte à la personne du prophète Mohammed », dans ses publications sur Facebook.

Le juge près la Cour de Tipaza lui inflige deux ans de prison pour chacune des deux affaires. Mais elle purgera, dans le cas où son pourvoi en cassation n’est pas accepté par la Cour suprême, seul deux ans de prison, car il n’y a pas de cumul de peine dans la loi algérienne. A l’ouverture de ce procès en appel, le procureur de la République avait requis 3 ans de prison assorti d’une amende de 300 000 dinars dans la première affaire et 5 ans de prison ferme assorti d’une amende de 500 000 dinars dans la seconde affaire. Amira Bouraoui a déjà été incarcérée pendant deux mois, avant d’être remise en liberté provisoire au début du mois de juillet dernier, dans le cadre des mesures « de clémence décidées par le président, Abdelmadjid Tebboune ».

Pour rappel, la dame s’était distinguée comme une figure de l’opposition au quatrième mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Elle faisait partie du mouvement Barakat (ça suffit !) lancé, quelques mois avant la présidentielle de 2014, par des activistes, des hommes politiques et des journalistes, opposés à la reconduction à la tête de l’Etat Algérien du président Bouteflika alors très malade. Avec l’avènement, en 2019, du « Hirak » (mouvement populaire opposé au 5e mandat de Bouteflika), elle a aussi pris part aux manifestations.

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