Le taux de divorce en Algérie a grimpé à 33,5% en 2023. Explorez les causes et les impacts de cette crise familiale alarmante.
Une augmentation alarmante des divorces
Selon l’Office national des statistiques (ONS), le taux de divorce en Algérie a bondi de 20,9% en 2019 à 33,5% en 2023, avec 93 000 divorces l’année dernière. Un mariage sur trois se termine désormais par un divorce, touchant particulièrement les jeunes de 28 à 35 ans.
Baisse des mariages et des naissances
Depuis 2014, le nombre de mariages diminue, avec seulement 285 000 contrats en 2023, soit 10% de moins qu’en 2019. Le nombre de naissances a également chuté à 895 000 en 2023, un taux de natalité de 19,32‰ contre 23,80‰ en 2019.
Pression sociale et rêves illusoires
Les mariages algériens sont devenus ostentatoires, souvent au-delà des moyens des familles. Une étude montre que plus un mariage coûte, plus le risque de divorce augmente. La pression familiale et les idéaux médiatiques contribuent à des attentes irréalistes, menaçant la stabilité des couples.
L’Algérie est confrontée à une crise familiale sans précédent, se classant cinquième en Afrique en termes de taux de divorce. Les causes de cette situation sont multiples, incluant des problèmes socio-économiques, des mutations sociétales profondes, et un manque de communication au sein des couples.
Pour enrayer cette tendance, des mesures urgentes et concertées sont nécessaires, telles que des actions de sensibilisation, des programmes d’accompagnement des couples en difficulté, et une revalorisation du rôle de la famille dans la société. Une évolution des mentalités est également cruciale pour briser les tabous et encourager les couples à demander de l’aide pour construire des relations durables et saines.