L’été, période de vacance en Algérie rime avec accidents de la route, incendies, noyades… La protection civile est mobilisée sur tous les fronts.
Ce dimanche 19 juin, le colonel Farouk Achour, Directeur de l’information et des statistiques à la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a indiqué que « pendant l’été « un nombre record d’accidents » est enregistré en Algérie. A titre d’exemple, il révèle qu’en 2021, « 40% des accidents sont survenus durant la saison estivale ». Ce qu’il trouve « énorme ». La protection civile effectue donc à cet effet 400 interventions par jour, soit toutes les 37 secondes à en croire ses propos.
« L’année passée, durant la saison estivale, nous avons enregistré 42.000 interventions en matière d’accidents de la route. 20.000 interventions en ce qui concerne les feux de forêts. 70.000 interventions en rapport avec les risques liés à la surveillance des plages et des baignades. 70.000 interventions en matière d’incendies urbains et industriels, 50.000 accidents domestiques et 180.000 interventions de secours aux personnes », explique le directeur de l’information de la DGPC.
Par ailleurs, le colonel Farouk Achour a aussi tenu à alerter sur le risque de noyade dans les villes cotières. L’Etat algérien pour éviter des tragédies avait fermé l’accès à certaines plages. Sur les 622 existantes en Algérie, 427 sont autorisées à ouvrir.
« Il y a un effort qui est fait, d’année en année, pour essayer de réduire le nombre de plages interdites… Si des plages sont interdites, c’est pour des raisons de sécurité » affirme le directeur. Il demande aussi aussi aux vacanciers d’«éviter d’aller sur les plages interdites ».
« Nous avons enregistré, l’année passée, 84 décès causés par les noyades dans les plans d’eau. Ce sont malheureusement des enfants entre 6 et 17 ans » déplorera t-il.
La protection civile mène tous les combats…
« Un plan a été élaboré spécifiquement pour cette année. Il s’étale sur plusieurs étapes. Il a commencé au mois d’avril. Il prend en compte l’ensemble des problématiques, que ce soit en termes de feux de forêts, de feux de récolte, de noyades, d’accidents de la circulation ou d’intoxications alimentaires. Nous sommes sur tous les fronts. Le plan qui a été établi vise à prendre en charge l’ensemble de ces risques », a expliqué le colonel Farouk .
Le colonel a aussi dévoilé les moyens mises en place pour lutter contre les feux de forêts en Algérie.
« Nous avons mis le paquet. Nous avons 505 unités d’intervention qui totalisent au quotidien 15.000 éléments, qui ont pour mission de prendre en charge le volet feux de forêts. A cela s’ajoutent les 65 colonnes mobiles qui ont été engagées, et qui totalisent elles 4000 éléments par jour, et les 715 engins d’incendie tous types confondus (dont dispose l’Algérie). Le dispositif aérien a aussi été étoffé », explique t-il.
Rappelons qu’en 2021, les feux de forêts ont ravagé plus de 100.000 hectares en Algérie. Les wilayas les plus touchées par les incendies étaient Tizi-Ouzou, Bejaïa, Khenchela, Guelma, El Tarf, Annaba, Jijel, Skikda, Ain-Defla et Bouira. Cette année, le gouvernement algérien renouvelle sa volonté de lutter contre ces incendies. En témoignent l’avion bombadier d’eau russe et les hélicoptères de l’armée mobilisés.