Une nouvelle affaire fait irruption en Algérie. Il s’agit de la vente des sujets d’examens aux élèves par leurs propres enseignants. Ce qui a amené l’APOCE à mettre en place une plateforme électronique pour dénoncer ce genre de pratiques. Nous vous livrons la substance de ce dossier dans cette édition du jeudi 15 décembre 2022.
Ce jeudi 15 décembre 2022, une enquête menée par le média arabophone Echorouk News TV s’est intéressée à des soupçons de fraude concernant les sujets d’examens en Algérie. Selon la source, des enseignants vendent le contenu de ces épreuves d’examens à leurs élèves, en l’occurrence, à ceux qui suivent des cours particuliers auprès de ces éducateurs.
Quand la nouvelle tendance crée des niches
En effet, ces dernières années, une nouvelle tendance a pris corps dans le secteur de l’éducation. De ce fait, des centaines de milliers d’élèves à travers le pays suivent des cours particuliers chez les mêmes enseignants de l’éducation publique. Mais cet enthousiasme pour les cours de soutien a visiblement créé une petite farce, favorable à des malins qui ont flairé la bonne affaire. Notifions donc que certains éducateurs réaliseraient une bonne partie de leur chiffre d’affaires grâce aux sujets des examens. Cette situation n’est pas passée inaperçue au yeux de l’Organisation algérienne de protection et d’orientation du consommateur et de son environnement (APOCE).
L’APOCE appelle à la dénonciation de cette « corruption intellectuelle »
Par la voie de son vice-secrétaire générale, chargé des médias, l’APOCE dénonce une « corruption intellectuelle ». Samir El Ksouri a révélé au micro du média susmentionné l’existence d’enseignants qui commercialisent les sujets d’examens. Selon lui, les dénonciations se multiplient aussi sur les réseaux sociaux. Il invite donc la société civile pour faire partie dans le processus de lutte contre cette pratique. Le but est de mettre fin à « une corruption intellectuelle », a indiqué le responsable.
Toujours dans le cadre de cette lutte, il a révélé à la même occasion la mise en place d’une application réservée pour la dénonciation des fraudes. Il s’agit de « Achki », téléchargeable à partir de Play Store pour tous les appareils Android. Selon ledit responsable, il est fondamental d’inculquer la culture de l’alerte. « Il faut dénoncer. Cela facilite la procédure d’enquête et met fin aux agissements frauduleux », a-t-il affirmé.