L’Arabie saoudite confirme l’Aïd al-Adha 2025 pour le 6 juin, mais plusieurs pays annoncent une autre date. Un choc qui divise et fait débat au sein de la Oumma.
Une annonce qui secoue : l’Aïd al-Adha 2025 célébré à deux dates différentes dans le monde musulman
La Cour suprême saoudienne a tranché : le mois sacré de Dhul-Hijjah débute ce mercredi 28 mai 2025, selon l’observation du croissant lunaire dans les régions de Tamir, Sudair et Taïf. Résultat : le jour de Arafat est fixé au jeudi 5 juin et l’Aïd al-Adha 2025 au vendredi 6 juin.
Mais cette annonce ne fait pas l’unanimité. Des pays musulmans, dont la Malaisie et le Brunei, ont déjà décalé la fête au samedi 7 juin, invoquant l’absence de visibilité lunaire. Une divergence de calendrier qui ravive les débats sur la méthode d’observation lunaire, entre tradition et science.
Une Oumma divisée : deux Aïds pour une même foi
Malgré les avancées des calculs astronomiques, la décision saoudienne reste influente pour des millions de fidèles. L’annonce officielle publiée mardi soir par la Cour suprême de Riyad repose sur des observations oculaires, toujours très respectées dans la tradition islamique.
Cependant, dans le Sud-Est asiatique, la situation est différente :
- Brunei et Malaisie n’ont pas aperçu le croissant le 27 mai, donc l’Aïd al-Adha 2025 est repoussé au samedi 7 juin.
- L’Indonésie, elle, suit le calendrier saoudien et célèbrera l’Aïd al-Adha 2025 le vendredi 6 juin.
Un décalage de 24 heures qui relance les polémiques sur l’unité de la Oumma face aux repères religieux essentiels.
L’astronomie face à la tradition : une fracture silencieuse
Le Centre international d’astronomie d’Abu Dhabi avait anticipé ce clivage. Selon ses calculs, le croissant lunaire devait être visible au télescope dans une large partie du globe le 27 mai, et même à l’œil nu dans les Amériques. Les prévisions étaient claires : le mois de Dhul-Hijjah commencerait partout le 28 mai. Pourtant, certains États restent attachés à l’observation directe, parfois au détriment des données scientifiques. Résultat ? Un Aïd célébré à deux dates dans le monde musulman, un paradoxe pour une fête censée symboliser l’unité.
Vers une unification des calendriers religieux ?
Faut-il unifier les méthodes d’observation lunaire pour restaurer l’unité du calendrier islamique ? C’est la question que beaucoup se posent aujourd’hui, alors que les divergences persistent chaque année. Pour certains, les calculs astronomiques fiables devraient primer, afin d’éviter ces divisions qui déstabilisent des millions de croyants. Mais la dimension spirituelle et symbolique de l’observation à l’œil nu continue de prévaloir pour une grande partie du monde musulman.