Zara et Pull&Bear, absentes des rayons depuis plus d’un an, avaient laissé un manque perceptible aussi bien chez les consommateurs que chez les commerçants. Cependant, le gouvernement algérien, dans un mouvement stratégique, a décidé de rouvrir les portes du pays à ces enseignes emblématiques.
Cette réintégration, inscrite dans le cadre des récentes réformes économiques, reflète l’ambition des autorités de revitaliser les centres commerciaux et de stimuler une économie orientée vers la modernisation. Après leur départ notable en décembre 2024, ces marques phares s’apprêtent à faire leur retour sur le marché algérien dans un cadre révisé, mettant davantage l’accent sur la collaboration avec les entrepreneurs locaux.
Le retour de Zara : Une approche nationale pour revitaliser le commerce ?
Lors du Conseil des ministres du 26 janvier 2025, présidé par le président Abdelmadjid Tebboune, plusieurs décisions ont été prises en faveur de l’attraction des investissements étrangers, tout en mettant l’accent sur une gestion assurée par des acteurs algériens. Le gouvernement a insisté sur la nécessité d’associer cette ouverture économique au renforcement de la souveraineté nationale.
Cette démarche vise principalement à moderniser l’offre commerciale en Algérie et à relancer l’activité des centres commerciaux, fragilisés par le départ des marques du groupe Inditex. Conformément aux orientations du chef de l’État, ces enseignes devront être intégrées au marché par le biais d’entrepreneurs locaux, offrant ainsi une chance précieuse aux jeunes talents de contribuer à la relance économique du pays.
Remédier à l’absence créée par le départ du groupe Inditex.
Le départ des enseignes Zara, Pull&Bear, Bershka et Stradivarius en décembre 2024 a laissé un vide notable sur le marché algérien. Cette décision, prise par le groupe Inditex dans le cadre d’une restructuration stratégique, avait à l’époque eu des répercussions directes sur les consommateurs locaux, habitués à ces marques prestigieuses.
Ce retrait a également déstabilisé les centres commerciaux du pays, déjà fragilisés par les effets de la pandémie et par une offre peu diversifiée. Bien que des enseignes comme Adidas, Décathlon ou Kiabi aient permis de maintenir un certain équilibre, l’absence de grandes marques de prêt-à-porter telles que Zara a réduit l’attractivité globale des centres commerciaux.
Un système de gestion centré sur les acteurs locaux.
Cette dynamique économique ne se limite pas simplement au retour des grandes marques internationales comme Zara. Le gouvernement souhaite intégrer activement les entrepreneurs locaux dans la gestion et la distribution de ces enseignes.
L’objectif est de promouvoir l’entrepreneuriat tout en renforçant l’autonomie économique du pays. En confiant la gestion des franchises à des acteurs algériens, l’État aspire à ce que les profits générés profitent directement au développement local. Cette initiative favorise aussi un transfert de compétences entre les grandes marques étrangères et les entrepreneurs algériens, créant ainsi un effet bénéfique pour l’économie nationale.
En plus des enseignes du groupe Inditex, cette ouverture pourrait attirer d’autres marques internationales à s’établir en Algérie. En optimisant les flux d’importation et en contrôlant les produits entrant sur le marché, le gouvernement vise à instaurer un environnement plus favorable aux investissements étrangers.