La France veut ressouder ces liens avec les pays africains. Elle mène donc une offensive pour normaliser ses relations avec ces pays considérés comme ses alliés. Dans ce sillage, les restrictions sur les visas imposées par la France aux Marocains est en train de se dissiper. Les détails dans cette édition du samedi 17 décembre 2022.
Après plusieurs mois de froid, les relations entre la France et le Maroc commencent à se réchauffer. Le froid, qui s’est installé entre le Royaume et l’hexagone, notamment en raison du scandale d’espionnage avec le logiciel Pegasus et les restrictions sur les visas imposées par la France, est en train de se dissiper. En effet, en déplacement à Rabat, la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna a annoncé la fin de la « crise des visas ». « Nous avons pris les mesures, avec nos partenaires marocains, pour restaurer une relation consulaire normale » dans le domaine migratoire, a déclaré Catherine Colonna lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain Nasser Bourita. Et ce, à l’issue de leur entretien bilatéral, le vendredi 16 décembre 2022. Elle précise que cette décision a été prise 3 jours avant sa visite.
Rappelons que la France avait pris des décisions de restreindre les visas en réponse à la réticence du Maroc à réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière dans l’Hexagone. Outre que les Marocains, ces restrictions sur les visas concernent aussi les Algériens et les Tunisiens. Cependant, la France a annulé ces restrictions pour les Tunisiens, reste donc les Algériens qui sont toujours concernés par cette mesure.
Par ailleurs, cette visite de la ministre prépare donc la visite d’État du président français avec cette mesure, qui pourrait installer un climat plus serein entre les deux pays. La ministre a donc souligné que la France souhaitait « être dans une relation de partenariat exemplaire avec le Maroc, un partenariat d’exception, fraternel et moderne ». Catherine Colonna a mis en avant la disponibilité de la France à répondre aux « attentes légitimes » du Maroc, qui évolue et qui entend jouer un rôle majeur en Méditerranée et en Afrique. Pour cette ministre il s’agit de proposer au Maroc « ce que la France, qui elle aussi a profondément changé, a de meilleur ».