Une opération a permis de démanteler un réseau de quatre Algériens impliqués dans un trafic lucratif lié à la revente de créneaux pour les rendez-vous de visa Schengen destinés à l’Espagne. Ces individus pirataient les systèmes de réservation en ligne pour s’approprier illégalement des créneaux qu’ils revendaient ensuite à des tarifs exorbitants sur le marché noir.
Selon le journal arabophone Enahar, l’affaire a été révélée à la mi-2023 après que l’ambassade d’Espagne en Algérie a alerté la Direction générale de la sûreté nationale.
Démantèlement d’un réseau impliqué dans le trafic de rendez-vous pour le visa Schengen
L’affaire a débuté lorsque l’ambassade d’Espagne en Algérie a détecté une activité inhabituelle sur son système de réservation en ligne. Une enquête a rapidement révélé qu’un réseau d’Algériens avait recours à des logiciels malveillants pour automatiser la prise de rendez-vous.
Les investigations ont conduit à l’arrestation de quatre suspects, âgés de 23 à 39 ans, résidant à Alger, Djelfa et Boussaâda. Ces individus utilisaient de fausses identités pour offrir illégalement des créneaux de rendez-vous à des prix exorbitants via les réseaux sociaux. L’un d’entre eux employait des outils automatisés pour contourner les procédures légitimes et accéder frauduleusement aux réservations.
Cette activité illicite pénalise les demandeurs légitimes, qui se retrouvent obligés de payer des sommes élevées pour obtenir un rendez-vous en vue de déposer leur demande de visa Schengen.
Les consultations offertes à des tarifs excessifs sur le marché noir
Cependant, ce n’est pas tout. La même personne vendait également des scripts informatiques à des tarifs pouvant atteindre 60 000 dinars algériens, permettant à ses clients de réserver eux-mêmes leurs rendez-vous. Pour s’assurer d’obtenir ces créneaux, les membres de ce réseau utilisaient un logiciel spécifique appelé « Autofrom BLS », selon la même source.
Ce programme servait à contourner les mesures de sécurité du site de prise de rendez-vous, tout en bloquant l’accès aux autres utilisateurs. En examinant les comptes des suspects, les enquêteurs ont pu retracer les montants liés à ces transactions. Les membres du réseau percevaient régulièrement des sommes comprises entre 4 000 et 30 000 dinars de la part de citoyens algériens.
Les quatre individus impliqués ont été placés sous contrôle judiciaire. Leur procès, initialement programmé pour le 15 janvier dernier, a été reporté au 22 janvier 2025.