Sujet d’actualité en Algérie, les violences faites aux femmes n’ont pas fini de faire parler. L’INSP a dressé le rapport d’une enquête menée en 2019. Le voici.
Une femme sur dix est battue plus de six fois par an. Réalisée sur 3647 femmes dans cinq wilayas en Algérie, le rapport de l’enquête de l’Institut national de santé publique (INSP) fait froid dans le dos. Les femmes en question sujets de l’enquête sont celles qui se sont présentées à l’hopital pour des consultations en médecine légale, ou encore en gynécologie ou qui se sont rendues aux urgences pour cause de violences.
Le rapport notifie que le taux de violences faites à ces femmes pour la plupart jeune et dont l’âge moyen est de 35 ans, est réparti à 60 % à Alger, 27 % à Oran, 6 % à Blida et respectivement 4 et 3 % à Médéa et El Oued. A noter que ce sont les villes ou vivent ces femmes au centre de l’enquête . 99 % d’entre elles, soit 3610, après avoir subi des violences vont en consultation en médécine légale.
Selon les chiffres, les femmes au foyer représentent 55 % des femmes violentées, suivies des femmes travailleuses (17 %) . Les étudiantes ainsi que les écolières ne sont pas aussi épargnées. Elles représentent 0.5 et 0.1 % des victimes.
Le rapport de l’Institut national de santé publique (INSP) renseigne aussi sur la situation matrimoniale des victimes. En effet, 61 % de ces femmes sont mariées, 21 % célibataires, 5 % divorcées et 3 % sont des veuves. Quant à leur niveau d’intruction, 22 % des femmes qui ont subi de violences sont de niveau moyen ; 20 % de niveau secondaire ; 13 % de niveau universitaire ; 10 % de niveau primaire et 8 % sans instruction.
Le dit rapport s’est appesanti sur des questions en rapport à l’identification de la structure qui a accueillie les femmes, leur identification, le caractère de l’agression, l’identification de l’agresseur et ses caractéristiques ainsi que la nature et la fréquence de la violence. Il aborde aussi les conséquences immédiates de la violence et le type de prise en charge fourni à ces femmes.
Quid de l’agresseur ?
Ce rapport a également passé en revue le profil des agresseurs dont 69 % sont de sexe masculin avec un âge moyen de 37 ans. Si 18 % de ces babares sont moyennement instruits, il n’en demeure pas moins que 8 % sont sans instruction, 7 % ont un niveau primaire et 6 % un niveau universitaire.
Chomeurs pour la plupart (33 %), fonctionnaires pour d’autres (27 %), retraités pour certains (2 %) et meme étudiants pour le reste (1 %), ces hommes qui agressent physiquement ( dans 98 % des cas) leur compagne sont dans 38 % des cas ceux qui sont à l’origine des disputes qui occasionnent ces violences. La fratrie de la femme, les connaissances et le voisinage du couple sont aussi dans le reste des cas, responsables de ces violences.
A noter qu’en dehors des sequelles physiques, la nature de ces violences est psychologique sexuelle.