Sans la résidence permanente, on est vraiment bloqués. On se voit comme des citoyens de seconde zone », lâche la future maman. « On aimerait acheter une maison, lancer une entreprise, mais on ne peut pas. On ne peut pas non plus voyager, voir notre famille, car on a trop peur de ne pas pouvoir revenir au Canada, ajoute-t-elle pleine d’amertume.
En décidant de saisir la justice, le couple d’Algériens espère voir les choses bouger du côté d’Immigration Canada. « On souhaite que le tribunal force le ministère à répondre », explique leur avocat, Guillaume Cliche-Rivard. « L’immigration n’est pas supposée être une loterie. C’est un processus administratif légal. Cette attente, ça suffit. Ça n’a plus de bon sens », ajoute l’avocat du couple.
Aux yeux de cet homme de loi, le délai d’attente du couple d’Algériens est devenu « déraisonnables ». Selon lui, Nidhal et Amira « ont fait tout ce qu’ils avaient à faire. Ce sont des candidats modèles, ils travaillent, vont fonder une famille normalement une résidence permanente apporte de la joie, c’est la consécration », explique-t-il. « Mais maintenant, pour les immigrants, c’est un processus anxiogène et Immigration Canada ne fait rien », déplore Guillaume Cliche-Rivard.