L’Algérie introduit une réforme majeure : les voyageurs résidents et non-résidents sont désormais limités à un transfert de devises de 7500 euros par an. Une mesure qui redéfinit les règles des déplacements financiers.
Nouvelle réglementation pour le transfert de devises
Depuis le 21 novembre 2024, la réglementation relative au transport de devises en Algérie a subi une modification significative. Désormais, la Banque d’Algérie impose un plafond annuel de 7500 euros pour l’exportation de devises par les résidents et non-résidents. Ce changement, publié dans le Journal officiel n°77, marque une rupture avec l’ancien système, où les voyageurs pouvaient transporter jusqu’à 7500 euros par voyage, sous réserve de présenter un avis de débit bancaire.
Cette mesure s’inscrit dans un cadre visant à renforcer le contrôle des flux financiers. Ainsi, tout montant exporté au-delà de ce seuil nécessite non seulement une déclaration préalable, mais également la preuve que les fonds proviennent d’un compte en devises ouvert en Algérie.
Un impact direct sur les voyageurs
Cette réforme, bien que visant à encadrer le transfert de devises, aura des répercussions importantes, notamment pour les Algériens voyageant pour des soins médicaux ou l’achat de biens à l’étranger. Contrairement à la précédente réglementation, qui permettait de transporter la même somme à chaque déplacement, ce plafond annuel limite désormais les possibilités de transfert sur une période donnée.
La déclaration douanière reste obligatoire pour tout montant entre 1000 et 7500 euros, et les fonds non déclarés risquent d’être saisis avec des poursuites judiciaires à la clé. En instituant cette limite annuelle, la Banque d’Algérie renforce son contrôle sur les flux de devises, tout en complexifiant certaines démarches pour les voyageurs réguliers. Ce changement reflète la volonté des autorités de mieux encadrer les mouvements financiers transfrontaliers, dans un contexte où la gestion des devises est devenue une priorité économique nationale.