Retards, rendez-vous annulés et dématérialisation compliquée dans la course aux titres de séjour en France : les préfectures du Val-de-Marne et de l’Isère sont accusées de créer des « sans-papiers » malgré les démarches des demandeurs.
Titres de séjour : Des retards qui plongent les étrangers dans la précarité
La préfecture du Val-de-Marne est particulièrement pointée du doigt pour ses retards et son manque de réactivité. De nombreux étrangers se retrouvent sans titre de séjour, malgré des demandes conformes aux exigences légales. Certains attendent un simple rendez-vous pour retirer un document déjà prêt, tandis que d’autres, comme Chris, étudiant sous OQTF depuis plusieurs mois, ne parviennent pas à faire valoir leurs droits.
Face à ces dysfonctionnements, plusieurs associations ont prévu de manifester pour dénoncer des « dénis de droits » et exiger un service plus humain. Cette situation précaire prive les demandeurs de logement, d’emploi et de stabilité, les maintenant dans une situation d’irrégularité administrative.
L’Isère et la dématérialisation : un casse-tête administratif
La préfecture de l’Isère, quant à elle, a opté pour une gestion entièrement numérique depuis mars 2024. Toutefois, cette transition complique davantage l’accès aux titres de séjour. Des résidents étrangers, comme Elisabeth, une Britannique installée en France depuis 30 ans, se sont retrouvés en situation irrégulière après des erreurs administratives, malgré l’obtention d’un titre de séjour de 10 ans.
Jing, une ressortissante chinoise, éprouve les mêmes difficultés : malgré une anticipation de son renouvellement, elle n’a toujours pas obtenu de rendez-vous à deux mois de l’expiration de son titre. Face aux critiques, la préfète de l’Isère défend cette digitalisation, tout en annonçant l’ouverture prochaine de guichets physiques pour faciliter les démarches.
