L’euro atteint un niveau record à 258 dinars sur le marché parallèle en Algérie. Une envolée qui creuse l’écart avec le taux de change officiel et fait grincer bien des dents à l’approche des vacances. Voici pourquoi.
Un euro à 258 DA : le marché parallèle en ébullition !
258 dinars pour un euro. C’est le taux de change de ce mardi 15 avril sur le marché informel à Alger. Une hausse brutale, symbolique d’un système économique à deux vitesses, où la réalité du terrain écrase les chiffres officiels. Pendant que certains jubilent, d’autres s’enfoncent. Sur les écrans de la Banque d’Algérie, l’euro reste figé à 150,42 DA. Une illusion comptable ? Car dans la rue, il faut plus de 100 DA de plus pour espérer acheter la même devise.
Écart choquant : +107,58 DA !
Une question se pose : à quoi servent encore les taux officiels si tout le monde s’aligne sur le square Port-Said ?
Vacances, Omra, études : les Algériens piégés par la flambée de l’euro
Alors que l’été approche et que des milliers de citoyens rêvent de voyages ou de projets à l’étranger, la flambée de l’euro devient un mur infranchissable.
Billets d’avion hors de prix
Hôtels inaccessibles
Frais d’université étrangers impayables
Et la fameuse allocation touristique de 750 euros ?
Toujours pas appliquée. Encore une promesse suspendue qui pousse les citoyens à se rabattre sur le marché noir.
Taux de change : D’autres devises suivent la même tendance… ou presque
L’euro n’est pas seul à faire des siennes. D’autres monnaies flambent :
Livre sterling : 306 DA (contre 174,25 DA officiellement)
Franc suisse : 277 DA (officiel : 161,78 DA)
Dirham émirati : 66 DA (officiel : 36,04 DA)
Mais surprise : le dollar américain chute légèrement, à 241 DA à la vente.
Taux de change : Pourquoi l’euro monte… et pourquoi ce n’est pas près de s’arrêter
Le contexte mondial n’est pas innocent. La monnaie européenne reprend des couleurs face au dollar, et l’Algérie, avec ses restrictions d’accès aux devises, laisse le marché noir prospérer en toute impunité.
« Tant que les bureaux de change resteront fermés, les cambistes auront la mainmise », confie un analyste économique.
Les plus privilégiés achètent en Europe à prix cassés. Les autres économisent des mois pour gratter quelques euros au square. Une situation qui favorise les réseaux informels et fragilise le pouvoir d’achat.