C’est une ovation qui résonne bien au-delà des couloirs du Congrès mondial du gaz : à Pékin, une ingénieure algérienne vient de signer un exploit scientifique retentissant. Sonatrach, à travers le génie du Dr Nadia Haddoum, vient de décrocher une prestigieuse distinction face aux géants de l’énergie mondiale.
Une femme, une idée, un prix qui bouscule les codes
Ce n’est ni une multinationale américaine, ni un géant asiatique qui a raflé le prix Industry Recognition – Best Practices Across the Gas Value Chain… mais une ingénieure algérienne, cheffe de projet chez Sonatrach. Le travail du Dr Nadia Haddoum, « Solutions innovantes pour maîtriser l’instabilité des forages dans les réservoirs carbonatés », a bluffé un jury international après une évaluation serrée de plusieurs centaines de candidatures. Remis lors de la cérémonie de clôture du 23 mai 2025 à Pékin, ce prix est un coup de projecteur inédit sur l’expertise scientifique féminine algérienne. Et surtout, un pied de nez à ceux qui minimisent le rôle des femmes dans l’industrie lourde.
Sonatrach : du local à l’international, l’ambition affirmée
Ce sacre ne sort pas de nulle part. Il s’inscrit dans une montée en puissance assumée de Sonatrach sur la scène énergétique mondiale. Dans un message officiel, la société algérienne a exprimé sa fierté de compter parmi ses rangs des talents capables de rivaliser avec les meilleurs experts de la planète. Un message clair : l’excellence se construit aussi en Afrique du Nord. Nadia Haddoum, déjà plusieurs fois primée (notamment à Johannesburg et au Forum des femmes arabes), incarne cette dynamique. Une pionnière, mais surtout une ambassadrice d’un savoir-faire trop souvent ignoré.
Une victoire qui dérange… et qui inspire
Dans un secteur dominé par les hommes et les grandes puissances, la victoire d’une femme venue du sud résonne comme un électrochoc. Pourquoi ? Parce qu’elle remet en question les hiérarchies habituelles. Parce qu’elle rappelle que l’innovation ne parle ni anglais, ni chinois, mais la langue de la compétence et de la rigueur scientifique. Cette reconnaissance à Pékin ne sera peut-être qu’un début. Car derrière Nadia Haddoum, une génération entière de jeunes ingénieurs algériens attend son heure. Et désormais, le monde regarde.