Un tremblement de terre de magnitude 3.3 a frappé Aït Tizi ce 13 juin. Aucune victime, mais une inquiétude grandissante face à une activité sismique persistante dans le nord du pays.
Une secousse inattendue secoue Aït Tizi : panique et réveil brutal
Vendredi 13 juin, à 12h12, la terre a tremblé à Aït Tizi, dans la wilaya de Sétif. D’une magnitude de 3.3, le séisme a été nettement ressenti par la population, bien que sans dégâts majeurs ni victimes selon le CRAAG. L’épicentre ? À seulement 4 km au sud-est de la commune, un emplacement qui a intensifié les secousses.
Fait marquant : la faible profondeur du séisme, bien que non précisément déterminée, aurait accentué la perception locale du choc. VolcanoDiscovery confirme que « le séisme a été ressenti plus fort que ne le laisserait penser sa magnitude ». À Béjaïa, des vibrations légères ont également été signalées, tandis qu’Alger est restée en dehors de la zone perceptible.
Des secousses à répétition : l’Algérie sous tension tectonique
Ce séisme n’est pas un cas isolé. Il s’inscrit dans une série d’événements tectoniques récents :
- 6 juin 2025 : magnitude 3.0 à Beni Houa (Chlef)
- 5 juin 2025 : magnitude 4.0 à Mihoub (Médéa)
Une tendance qui ravive les souvenirs douloureux du passé. Le plus marquant : le séisme de Boumerdès en 2003, magnitude 6.8, plus de 2 000 morts.
L’Algérie, située en zone sismique active, recense en moyenne 134 séismes par an. Et si la majorité restent faibles, un séisme de magnitude 6 ou plus survient environ tous les 10 ans. Des chiffres qui interpellent, surtout dans les zones à forte densité de population et où les normes parasismiques restent parfois négligées.
Un réveil brutal sur les failles du nord : prévenir avant de subir ?
Ce nouvel épisode sismique, aussi modeste soit-il en apparence, met en lumière une fragilité géologique constante dans le nord algérien. Le danger n’est pas toujours dans l’ampleur, mais dans la répétition et l’impréparation. Les autorités multiplient les campagnes de sensibilisation, mais le bâti reste vulnérable, surtout dans les zones rurales et périurbaines. Un choc plus puissant pourrait avoir des conséquences dramatiques, faute d’infrastructures adaptées.