Un séisme de magnitude 3,4 a frappé Guelma ce 11 juillet. Ce nouvel événement relance les inquiétudes face à une activité sismique croissante en Algérie ces derniers mois.
L’Algérie sous le coup des séismes : Guelma secouée en pleine nuit
À 23h01 précises, le sol a tremblé. Un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré vendredi 11 juillet dans la wilaya de Guelma, secouant la région de Hammam Debagh. Le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) a localisé l’épicentre à seulement 2 km au sud-ouest de cette commune thermale. Si aucun dégât majeur n’a été signalé, l’émotion reste vive. Ce n’est pas un cas isolé : l’Algérie est désormais sous une véritable pression tectonique.
Une série de secousses qui inquiète
Ce séisme n’est que le dernier d’une liste alarmante d’événements sismiques recensés ces derniers mois. En mars, c’est un séisme de magnitude 5,1 qui a fait vibrer le nord du pays, jusque dans la capitale Alger. En décembre dernier, la wilaya de Chlef enregistrait une secousse de magnitude 4,9 – la plus puissante de l’année 2024. Mais le plus préoccupant ? La récurrence. Depuis mai, plus d’une dizaine de secousses ont été mesurées dans différentes régions : Médéa, Oran, Sétif, Tizi Ouzou, M’Sila… Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes :
- 13 juin : Sétif (3,3)
- 6 juin : Chlef (3,0)
- 5 juin : Médéa (4,0)
- 29 mai : Tizi Ouzou (3,4)
- 28 mai : Oran (3,3)
- 27 mai : M’Sila (3,7)
- 26 mai : Chlef (3,1)
- 17 mai : Skikda (3,4)
- 5 mai : Médéa (3,0)
Faut-il s’attendre au pire ?
L’Algérie est située sur une zone sismiquement active, en bordure de la plaque africaine. Chaque secousse, aussi « modérée » soit-elle, est un rappel brutal : le danger est réel. L’absence de dégâts ou de victimes ne doit pas masquer l’urgence d’agir. Les infrastructures sont-elles prêtes ? Les citoyens sont-ils informés ? Les autorités alertées ? Le CRAAG surveille, mais cela suffit-il ? Si la science permet d’analyser les secousses, elle ne peut encore les prédire. En attendant, le risque demeure, silencieux et invisible, sous nos pieds.
Vigilance, préparation… et anticipation
Le sol algérien gronde, et les chiffres sont formels. De Guelma à Oran, de Chlef à Skikda, le spectre du séisme majeur plane. Sans tomber dans l’alarmisme, l’Algérie doit renforcer sa culture du risque, améliorer ses systèmes d’alerte, et surtout préparer sa population. Car si la terre tremble, il ne faut pas que la nation vacille.