Une fuite majeure à Telemly prive des quartiers d’Alger d’eau potable. En parallèle, la SEAAL affronte 22 milliards DA de dettes impayées. Les conséquences pourraient être explosives.
SEAAL : Une fuite à Telemly plonge Bab El Oued et La Casbah dans la soif
Lundi noir pour de nombreux habitants de la capitale. Une importante fuite sur un canal principal de la station de pompage de Telemly a causé une coupure partielle de l’eau potable dans les communes de Bab El Oued et La Casbah.
La SEAAL, en alerte, a dépêché ses équipes pour réparer l’incident, promettant un retour progressif à la normale dès que les réservoirs seront à nouveau opérationnels. Mais cet épisode remet sur le devant de la scène un problème bien plus profond.
22 milliards DA de dettes : le gouffre silencieux qui menace le service public
Au-delà de cette coupure, un autre chiffre fait frémir : 22 milliards de dinars. C’est le montant faramineux des dettes impayées par les clients de la SEAAL. Un poids colossal, selon Adel Babou, directeur de la communication, qui freine les investissements et menace directement la qualité du service. « Ces impayés entravent nos efforts pour garantir un service public de qualité », alerte-t-il.
Avec des réseaux vieillissants, des stations à entretenir et une demande en constante augmentation, la SEAAL tire la sonnette d’alarme. Si rien n’est fait, c’est l’ensemble de l’approvisionnement qui risque de vaciller.
Vers un durcissement des sanctions ? Le compte à rebours est lancé
Pour l’heure, la société mise sur la sensibilisation. Mais jusqu’à quand ? La régularisation volontaire suffira-t-elle face à une telle crise ? Derrière les discours rassurants se cache une réalité plus rude : si les abonnés ne réagissent pas, des mesures coercitives pourraient suivre.
Sanctions ? Coupures ? Procédures ? Rien n’est écarté. Car avec des milliards en jeu, la SEAAL ne peut plus se permettre de temporiser. Ce n’est pas seulement une question de finances, mais de survie pour un service vital à des millions d’Algériens.