Le vaste scandale de corruption touchant le groupe public Imetal, acteur majeur des industries métalliques et sidérurgiques, arrivera devant le tribunal économique et financier d’Alger le 24 novembre. Le président du tribunal a confirmé cette date après un report pour permettre la désignation de nouveaux avocats par la défense. Il a précisé que ce report serait le dernier avant l’ouverture du procès.
Les accusations contre Imetal sur le scandale de corruption
L’affaire accuse 25 personnes d’implication dans l’une des plus grandes enquêtes de corruption du secteur industriel algérien récemment. Parmi les accusés figurent d’anciens dirigeants d’Imetal, de sa filiale Sider El Hadjar, et d’autres responsables impliqués dans des pratiques illicites comme l’octroi d’avantages indus, le blanchiment d’argent et le détournement de fonds publics. Les irrégularités ont été décelées dans un rapport qui a conduit à une enquête approfondie révélant la manipulation des appels d’offres et la conclusion de contrats illégaux.
Les répercussions et enjeux du scandale
Les enquêteurs ont mis en lumière un système visant à détourner des fonds publics, à fausser la concurrence et à octroyer des bénéfices financiers indus. Ce réseau organisé de corruption a provoqué un déclin de la production et des interruptions fréquentes dans les usines du groupe, causant des préjudices financiers significatifs à l’entreprise publique et au Trésor national. La mort en détention du PDG d’Imetal, T.B., et l’inculpation de plusieurs responsables, accentuent le caractère dramatique de cette affaire. Ce procès est attendu pour dévoiler les mécanismes qui ont affaibli ce pilier industriel de l’Algérie.
