Il y a quelques mois, le puissant homme d’affaires Vincent Bolloré a été épinglé par la justice française. Il était reproché au magnat du transport et de la logistique le fait de recourir à des méthodes peu orthodoxes pour rafler des marchés dans de nombreux pays, notamment sur le continent africain. En effet, le groupe Bolloré est connu pour avoir bâti son empire grâce à ses connexions sur le sol africain.
Les temps ont changé pour Bolloré
Ce n’est un secret de polichinelle, Vincent Bolloré a entretenu et continue d’entretenir des accointances avec différents chefs d’États africains, toute chose qui lui a permis d’avoir le monopole de la gérance de plusieurs ports et des terminaux à conteneurs. En procédant à des investigations, la justice française a découvert un certain nombre de pratiques louches qui étaient courantes au sein du groupe Bolloré. Pour essayer de limiter les dégâts, l’homme d’affaires a plaidé coupable face aux charges qui pesaient contre lui. Il a préféré s’acquitter de la très lourde amende qui avait été retenue à son encontre. Le Burkina Faso est l’une des terres d’affaires du groupe Bolloré qui gère entre autre la compagnie ferroviaire nationale.
Tout récemment, la compagnie Sopam SA de l’homme d’affaires burkinabè Mohamed Sogli a remporté une bataille dans le bras de fer judiciaire qui l’oppose à trois filiales du groupe Bolloré. Ainsi donc, la justice burkinabè a condamné les filiales de la multinationale à verser plus de 14 milliards de FCFA à titre de dédommagement à l’entreprise Sopam SA. La structure burkinabè reproche à Bolloré un retard dans la livraison d’un groupe électrique qui devait être convoyé de la France au Burkina Faso. Cette situation aurait entraîné de grosses pertes pour Sopam SA. Il faut noter que cette affaire date de 2010 et elle est entrée dans une nouvelle phase avec la saisie des biens et des comptes bancaires de Bolloré. Affaire à suivre…