Lors d’une visite au Maroc, le ministre des affaires étrangères israélien avait fait de graves révélations à l’égard de l’Algérie, la désignant comme une source d' »inquiétude » pour son pays et son nouvel allié, le Maroc.
Yaïr Lapid avait exprimé parallèlement avec le Maroc leurs « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».
La réaction d’Alger n’avait pas tardé. Le 24 Août dernier, la diplomatie algérienne parlait d’une « tentative marocaine d’entraîner Israël dans une « aventure hasardeuse » contre l’Algérie.
De son côté Israël a réagi au lendemain de la rupture des relations diplomatiques via une source qui a préféré garder l’anonymat.
Par ailleurs, ce jeudi 26 Août c’est le porte parole du ministère des affaires étrangères de l’État hébreu qui s’est prononcé ouvertement sur la question.
« La coopération algéro-iranienne nous préoccupe, surtout que l’Iran vise à s’infiltrer dans tous les pays »
Hassan Kaïba a qualifié la rupture entre l’Algérie et le Maroc d' »affaire entre deux pays liés par des frontières et de liens ancestraux », mais il est revenu à la charge concernant l’accusation de « rapprochement » de l’Algérie avec l’Iran, affirmant que la déclaration de Yaïr Lapid renfermait des « informations précises ».
Notre interlocuteur n’y est pas allé de main morte. « La coopération algéro-iranienne nous préoccupe, surtout que l’Iran vise à s’infiltrer dans tous les pays (…) et continue de s’immiscer dans les affaires de pays africains, dont l’Algérie », a affirmé Kaïba tout en indiquant que l’Iran est le véritable responsable de ce qui se passe actuellement dans des pays arabes comme l’Iraq, le Yémen et la Syrie.
Dans une de ses conférence de presse qui a précédé la déclaration israélien du 12 Août, Ramtane Lamamra la qualifiait de « propos stupides qui ne méritent pas de réponse ».