Malgré la détérioration des relations Algérie-France depuis juillet 2024, Emmanuel Macron réaffirme son engagement à poursuivre le travail de mémoire pour une réconciliation durable.
Relations Algérie-France : Macron cherche à maintenir le dialogue malgré les tensions
Depuis le 30 juillet 2024, les relations Algérie-France se sont considérablement détériorées après que le président Emmanuel Macron a reconnu la « marocanité du Sahara occidental » dans une correspondance au roi du Maroc, Mohammed VI. En réaction, l’Algérie a rappelé son ambassadeur en France, plongeant les relations bilatérales dans une impasse.
De l’huile jetée dans un feu déjà ardent
Cependant, Emmanuel Macron n’est pas prêt à renoncer à la possibilité de restaurer les liens avec l’Algérie. Lors d’une réunion avec des historiens français à l’Élysée le 19 septembre 2024, le président français a exprimé son désir de poursuivre les efforts de réconciliation sur la question sensible de la mémoire. Selon l’AFP, Macron reste déterminé à poursuivre le travail de mémoire, entamé avec les autorités algériennes en 2017, malgré la crise actuelle.
Réconciliation historique : Macron et la Commission franco-algérienne
Lors de cette réunion, Macron a accueilli les membres français de la Commission mixte franco-algérienne d’historiens, communément appelée Commission Stora, du nom de l’historien Benjamin Stora, en charge de ces travaux. Le président français a réaffirmé son engagement à poursuivre la « Déclaration d’Alger » signée avec le président algérien Tebboune en août 2022. Cette déclaration vise à renforcer le dialogue sur les mémoires partagées entre les deux pays, notamment concernant la colonisation et la guerre d’indépendance algérienne.
Porter un regard lucide sur le passé
Dans un communiqué publié après la réunion, l’Élysée a souligné l’importance pour la France de « porter un regard lucide sur le passé » et de continuer ce travail de mémoire en vue d’une réconciliation durable entre les deux peuples. Macron espère que ces efforts permettront aux jeunes générations, tant françaises qu’algériennes, de mieux comprendre l’histoire partagée et de promouvoir la paix et la compréhension mutuelle.