Trois candidats à la présidentielle algérienne du 7 septembre 2024 sont accusés de corruption. Découvrez les détails de l’enquête menée par la justice algérienne.
Enquête sur la vente de parrainages : Plus de 50 élus impliqués
Le procureur général Lotfi Boujema a annoncé qu’une enquête approfondie avait été lancée concernant la vente de parrainages par plus de 50 élus. Ces élus ont admis avoir reçu des sommes comprises entre 20 000 et 30 000 dinars pour parrainer des candidats à la présidentielle du 7 septembre 2024. En plus des élus, dix intermédiaires impliqués dans la collecte et la distribution des fonds ont été auditionnés.
Mystère autour de l’identité des concernés
Les noms des candidats impliqués n’ont pas été divulgués, mais le procureur a assuré que toutes les personnes impliquées, directement ou indirectement, seront arrêtées conformément à la législation anti-corruption en vigueur. Parmi les treize candidatures rejetées par l’Autorité nationale électorale (ANIE), trois sont concernées par cette enquête.
Rejet des candidatures pour la présidentielle algérienne
Les candidats à la présidentielle devaient obtenir au moins 600 signatures d’élus réparties dans 29 préfectures ou 50 000 signatures d’électeurs inscrits, avec un minimum de 1 200 signatures par préfecture. La Cour constitutionnelle a déjà rejeté les cinq recours déposés suite à ces rejets.
Une élection verrouillée?
L’opposition algérienne dénonce ce qu’elle considère comme une élection verrouillée et jouée d’avance. Le président sortant, Abdelmadjid Tebboune, candidat à un second mandat, est le grand favori. Le quotidien « Le Matin d’Algérie » a qualifié cette élection de « mascarade présidentielle ». La campagne pour cette élection débutera le 15 août.