Le journaliste Saâd Bouakba a été mis sous mandat de dépôt le jeudi 27 novembre après une plainte déposée par Mahdia Ben Bella, fille du défunt Ahmed Ben Bella, le premier président de la République algérienne, selon le parquet du tribunal de Bir Mourad Raïs à Alger.
Contexte de la plainte
Mahdia Ben Bella a déposé une plainte contre Saâd Bouakba, accusant celui-ci d’avoir porté atteinte à l’honneur de son père, considéré comme un symbole historique de l’État algérien. Cela fait suite à une vidéo diffusée sur la chaîne Vision TV News sur YouTube, intitulée « Voici comment les dirigeants de la révolution se sont partagés les fonds du FLN : révélations historiques choquantes ». Le contenu de cette émission a été jugé comme contenant des fausses informations, inexactes et diffamatoires par le parquet.
Procédure judiciaire et enquête
Selon des rapports officiels, Bouakba a affirmé que les dirigeants de la révolution avaient illégalement réparti les fonds du FLN sur leurs comptes personnels. Une enquête préliminaire a été ordonnée pour explorer les accusations formulées par la fille de Ben Bella, mettant en cause les symboles et les dirigeants de la révolution algérienne. Les parties impliquées ont été traduites devant le parquet, incluant le ministère des Moudjahidines représenté par son représentant légal comme partie civile.
Charges contre Saâd Bouakba et autres implications
Le journaliste Saâd Bouakba, ainsi que tous ceux qui l’ont aidé, font face à des accusations pour insulte et diffamation des symboles de la Révolution par le biais des technologies de l’information et de la communication. Ils sont également accusés de publication et diffusion intentionnelle de fausses nouvelles, conformément au code pénal algérien.
Haraoui Abdelrahim, propriétaire de la chaîne Vision TV, est poursuivi pour des délits similaires. L’affaire a été reportée à une session de la chambre correctionnelle le 4 décembre, où Bouakba est détenu provisoirement, tandis qu’Abdelrahim a été libéré.