Le Maroc, candidat à l’organisation du Mondial 2030 aux côtés de l’Espagne et du Portugal, a vu sa carte officielle rejetée par la FIFA. Ce désaveu met en lumière les limites de l’influence marocaine sur la scène internationale, notamment sur la question sensible du Sahara occidental.
La carte contestée par la FIFA : une décision lourde de sens
Dans le dossier soumis par le Maroc pour sa candidature, une carte incluant le Sahara occidental comme partie intégrante de son territoire a été présentée. Cependant, la FIFA a décidé d’utiliser une version respectant les frontières internationalement reconnues, traçant une ligne de séparation nette entre le territoire marocain et le Sahara occidental. Cette décision, rapportée par le journal espagnol El Independiente, souligne l’importance pour la FIFA de se conformer au cadre juridique établi par l’ONU.
Ce n’est pas la première fois que le Maroc se heurte à cette position. Déjà, lors de sa candidature pour la Coupe du Monde 2026, la FIFA avait refusé d’entériner une carte similaire. Ce choix reflète une volonté de neutralité et de respect du droit international.
Un coup dur pour les ambitions marocaines
Le Maroc comptait sur cette co-organisation pour renforcer sa position sur le Sahara occidental, en tentant de légitimer son contrôle sur cette région. Si les fédérations espagnole et portugaise avaient accepté la carte marocaine, la FIFA a maintenu une position stricte, refusant toute tentative de modification des frontières reconnues au niveau international.
Ce rejet survient alors que le Maroc subit déjà d’autres revers. Récemment, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a invalidé des accords commerciaux liant l’UE et le Maroc, car ils incluaient le Sahara occidental. Ces décisions illustrent les obstacles croissants auxquels le royaume fait face dans ses démarches diplomatiques et sportives.
Une situation délicate pour le Maroc
Avec cette décision, le Maroc pourrait être contraint d’accepter que des matchs du Mondial 2030 soient joués sous une carte distincte, mettant en évidence une séparation entre son territoire et le Sahara occidental. Cette situation risque d’être perçue comme un échec symbolique pour les autorités marocaines, qui espéraient utiliser cet événement sportif pour asseoir leurs revendications territoriales.
La FIFA reste ferme malgré les pressions
Contrairement à la Confédération africaine de football (CAF), où l’influence marocaine avait permis à la RS Berkane de porter un maillot intégrant une carte controversée lors de la Coupe de la CAF, la FIFA a adopté une position plus stricte. En tant qu’instance internationale, elle montre sa détermination à respecter les frontières reconnues par la communauté internationale.
Le rejet de la carte marocaine par la FIFA pour la candidature au Mondial 2030 est bien plus qu’une simple décision technique. Il s’agit d’un message clair sur l’importance du respect des normes internationales. Pour le Maroc, ce revers symbolique souligne les défis géopolitiques qu’il devra surmonter pour affirmer sa position dans ce dossier.