Dans l’entrée de Zaio, près de Nador dans le Rif oriental marocain, une scène déchirante se déroule. Des tracteurs alignés, des citernes accrochées, des agriculteurs affligés cherchent désespérément de l’eau en ville, leurs puits étant asséchés par des années de sécheresse persistante.
Maroc : Un cri de détresse face à la pénurie d’eau
Sur les tracteurs, flottent l’emblème national du pays et des banderoles exprimant le désarroi des agriculteurs. Des bidons vides jonchent le sol, signe que même l’eau domestique est devenue un luxe pour ces familles rurales.
« Il n’y a plus d’eau… »
Les chauffeurs, réunis en cercle, prennent la parole tour à tour, leurs voix empreintes d’émotion révélant leur impuissance face à la crise qui les asphyxie. Un agriculteur, brandissant une bouteille d’eau, clame : « Il n’y a plus d’eau. Ils nous ont tués. » Son cri dénonce une gestion inefficace et souligne les conséquences désastreuses sur leur économie déjà fragile.
Le combat pour survivre : l’agriculture menacée
À proximité, des vergers sont déracinés, des arbres fruitiers abandonnés à leur sort. Les tuyaux d’irrigation goutte à goutte restent vides, témoins muets d’une saison sans récolte. Les agriculteurs endettés se retrouvent impuissants, leurs investissements dans l’irrigation efficiente se révélant vains face à l’assèchement persistant des réserves d’eau.
Une quête désespérée
Le convoi des manifestants se prépare à marcher vers la fontaine de Sidi Abderrahmane, symbole de leur quête désespérée pour obtenir ne serait-ce qu’un peu d’eau potable. La détresse est palpable, l’avenir incertain pour ces communautés agricoles abandonnées à leur sort.