Le sujet du mariage homosexuel a pris une dimension politique au Maroc, suscitant des débats intenses dans la société marocaine, traditionnellement conservatrice sur les questions sociales.
Mariage homosexuel : Contexte législatif et opinions politiques
La législation marocaine criminalise l’homosexualité en la considérant comme une orientation sexuelle « contre nature », selon l’article 489 du Code pénal, prévoyant des peines de prison et des amendes. Cette position est défendue par le Rassemblement National des Indépendants (RNI), parti politique dirigé par Aziz Akhannouch, actuel chef de gouvernement marocain. Lors du 3è Forum régional des femmes du RNI, Rachid Talbi Alami a fermement rejeté l’idée de l’union homosexuelle, soulignant l’importance de préserver la structure familiale traditionnelle marocaine.
Polémiques et oppositions sociales
Les débats sur le mariage homo ont été exacerbés par des événements tels que le mariage controversé d’un marocain avec un espagnol en 2020, ainsi que par l’introduction d’un livre scolaire en 2023 traitant des divers types de familles, y compris les familles homosexuelles, retiré ultérieurement du marché. Cette évolution est également observée dans le contexte plus large des manifestations pour les droits des LGBTQ+ à Casablanca, marquées par l’affichage d’un drapeau LGBT, provoquant une réaction virulente dans le pays.
Impact sur le tourisme et les politiques gouvernementales
La question de l’homosexualité au Maroc est également liée aux politiques touristiques, certaines allégations suggérant un encouragement tacite du tourisme sexuel malgré les interdictions légales. Des controverses récentes ont également éclaté concernant l’accès à l’hébergement pour les couples non mariés et les femmes seules, suscitant des préoccupations morales et religieuses au sein de la société marocaine.