Rachida Dati exprime ses regrets après les mandats d’arrêt visant Kamel Daoud. Elle appelle à une fermeté mesurée sans rompre les liens avec l’Algérie, pays riche en culture.
Rachida Dati déplore les poursuites algériennes contre l’écrivain Kamel Daoud
La ministre française de la Culture, Rachida Dati, a réagi ce mercredi 7 mai 2025 sur France Inter à l’annonce de mandats d’arrêt internationaux émis contre Kamel Daoud. Elle a exprimé son inquiétude face à la pression judiciaire exercée par l’Algérie sur ses écrivains, tout en prônant une ligne diplomatique équilibrée.

« Je regrette que l’Algérie, pays où la culture, la littérature, les artistes sont à foison, donne aujourd’hui comme signal celui de s’attaquer à ses écrivains », a-t-elle déclaré. La ministre a souligné l’importance de maintenir le dialogue : « On peut être dans la fermeté sans être dans la menace. »
Un climat de tension autour de la liberté d’expression
Les mandats d’arrêt visant Kamel Daoud, écrivain franco-algérien réputé pour ses prises de position critiques, ont été émis le mardi 6 mai 2025 par la justice algérienne. Les raisons précises de ces poursuites n’ont pas encore été officiellement détaillées, mais elles s’inscrivent dans un climat de répression croissante à l’égard des voix dissidentes dans le pays.

Rachida Dati a également évoqué le cas de Boualem Sansal, autre écrivain incarcéré en Algérie depuis novembre dernier. « Sa place n’est pas en prison », a-t-elle fermement rappelé. Alors que la liberté d’expression et la protection des artistes sont au cœur des préoccupations, la ministre appelle à ne pas tourner le dos à l’Algérie, mais à défendre avec clarté les valeurs fondamentales : la culture ne doit pas être réduite au silence par la justice ou la censure.