Le président français Emmanuel Macron s’est mis en difficulté en raison de la façon dont il s’est excusé auprès des « pieds noirs » ou de ceux qu’on appelle les « colons » en Algérie, et pour avoir ignoré les crimes odieux commis par l’organisation terroriste Armée secrète (OAS) contre les Algériens et les Français , au lendemain de la décision de cessez-le-feu.
A ce propos, trois historiens français de poids, Gilles Monseron, Fabrice Recipute et Alain Rossio, ont signé un article riche en preuves et faits historiques qui confirme la criminalité de l’organisation terroriste de l’armée secrète (OAS). Pourtant, le président français a passé ces crimes inaperçus dans son discours du 26 janvier qui a vu, on le sait, des excuses aux civils français et européens qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance.
« Le 26 janvier, le président s’est adressé aux représentants des « Pieds noirs » afin de poursuivre sur la voie de l’adressage de la mémoire blessée de la guerre d’Algérie », écrivent les trois historiens. Ils ont expliqué : « La souffrance des Européens (pieds noirs) qui ont quitté l’Algérie en 1962 ne peut être contestée. Mais certaines observations sont restées déroutantes et ont provoqué les réactions des défenseurs de la mémoire des victimes de l’organisation terroriste ».
Ils ont ajouté : «Allons au-delà de l’évocation de l’heureuse ‘Algérie française’. Pas toujours, mais souvent, l’idéal méditerranéen d’une vie harmonieuse entre juifs, chrétiens et musulmans était la réalité quotidienne des villages et des quartiers. Une évocation poignante mais qui contredit de nombreux témoignages et travaux historiques sur les griefs et l’inégalité dans le statut qui ont été enregistrés pendant les 132 années de brutale colonisation française de l’Algérie.
En réponse aux attentats de l’organisation terroriste, les autorités françaises ont, selon les trois historiens, fermé le quartier de Bab El Oued, ce qui a poussé l’organisation terroriste à tenter de briser ce siège en invitant des civils à manifester le 26 mars rue « Isly » ( Rue Larbi Ben M’hidi actuellement), selon les directives de Salan. La foule a poussé (les Européens) dans les rues afin de manifester et de créer la situation, qui permet aux éléments de l’organisation terroriste de tirer sur les soldats réguliers français depuis les toits des immeubles adjacents à la rue Larbi Ben M’hidi, selon des informations et témoignages de l’armée française.