Contrairement aux idées reçues, les retraités algériens en France perçoivent des pensions très modestes. Avec une moyenne de 262 euros par mois, leur situation est bien loin d’un quelconque avantage financier.
Retraités algériens,des pensions faibles malgré des décennies de travail
Un rapport parlementaire français vient de lever le voile sur les pensions versées aux 335 000 retraités algériens vivant en France. Contrairement aux discours alarmistes, les chiffres montrent que ces retraités perçoivent en moyenne 262 euros par mois, une somme bien inférieure au minimum vieillesse. Ce montant reflète des carrières marquées par des salaires modestes et des cotisations limitées, notamment dans des secteurs comme le BTP ou l’industrie.
En comparaison avec le budget total des retraites en France, estimé à 350 milliards d’euros par an, les 1,05 milliard d’euros alloués aux pensions des Algériens ne représentent que 0,3 % des dépenses totales. Un chiffre qui relativise les polémiques sur un prétendu coût excessif de ces pensions pour les finances publiques.
Une polémique politique plus qu’un enjeu économique
Le débat a été ravivé par un amendement visant à renforcer les contrôles sur ces pensions, notamment en imposant aux retraités vivant à l’étranger de prouver leur existence chaque année dans un consulat. Cette mesure, portée par un député du parti Les Républicains, a finalement été rejetée par l’Assemblée nationale, jugée discriminatoire et inutile.
En réalité, des certificats de vie sont déjà exigés régulièrement par l’administration française pour éviter toute fraude. La majorité des retraités concernés sont d’anciens travailleurs précaires ou des veuves bénéficiant d’une pension de réversion, souvent encore plus basse que la moyenne générale.
Malgré les discours politiques, les données officielles rappellent que les pensions versées aux retraités algériens sont minimes et justifiées par des années de cotisations. Le débat sur ces retraites semble donc davantage motivé par des considérations idéologiques que par un réel impact financier sur la France.