Plus de soixante ans après la guerre d’Algérie, les descendants de harkis exigent toujours réparation pour les préjudices subis par leurs familles, longtemps marginalisées par la République.
Enfants de harkis : Un passé douloureux toujours sans réponse
Le 19 avril 2025, un rassemblement a eu lieu à Saint-Maurice-l’Ardoise, dans le département du Gard, où des familles de harkis ont interpellé l’État français sur l’absence de réparations concrètes. Ce camp, où furent parqués plus de 5 000 harkis et leurs proches après la guerre d’Algérie, est devenu un symbole de l’abandon et de la précarité vécus par ces populations. Bien que les enfants de harkis n’aient pas connu directement les combats, ils héritent de la douleur de leurs parents et de l’oubli politique persistant. Pour eux, ce combat est autant une quête de reconnaissance qu’un cri contre une histoire minimisée.

Une mémoire vivante en quête de réparation
Malgré des prises de parole officielles, les descendants jugent les gestes symboliques insuffisants. Ils réclament une reconnaissance claire du préjudice transmis, ainsi que des mesures concrètes de réparation. L’association “Les Harki et leurs amis”, portée par Hocine Louanchi, rappelle que l’enjeu dépasse la mémoire : il s’agit de réparer une injustice durable. Ces actions visent à réveiller les consciences et à obtenir ce que beaucoup considèrent comme un dû légitime — une justice sociale et historique à la hauteur des souffrances vécues.