En 2023, le prix du poulet oscillait entre 780 et 980 DA le kilogramme. Cependant, au début de l’année 2025, les tarifs des viandes blanches affichent une nette baisse, un changement visible dans les boucheries et les marchés.
Après une période prolongée de hausse, une accalmie relative vient soulager, ne serait-ce qu’un peu, le pouvoir d’achat des consommateurs. Le prix du kilogramme de poulet est tombé à 250 DA sur le marché de gros. Cette diminution intervient après une période marquée par une baisse de la production, conséquence de la prudence des éleveurs, échaudés par des pertes financières importantes. Si cette réduction des prix est perçue comme positive pour les consommateurs, les producteurs, quant à eux, continuent de faire face à des défis complexes.
À l’approche du mois de Ramadan 2025, le secteur avicole est confronté à un enjeu majeur : garantir la disponibilité et maîtriser le coût des matières premières indispensables à la production de viandes blanches.
Diminution des tarifs du poulet sur le marché avicole en Algérie : une pause appréciable à l’approche du Ramadan 2025
D’après M. Ben Cheba, président de la Fédération nationale des éleveurs de volaille, la baisse des prix s’explique essentiellement par une augmentation de l’offre. Après une fin d’année 2024 marquée par une forte hausse des prix, la production a progressivement repris, incitant les éleveurs à revenir sur le marché et entraînant une légère détente des prix. « Le mois dernier, les prix avaient fortement grimpé en raison d’une baisse de la production, elle-même liée aux pertes financières subies par les éleveurs », a-t-il déclaré au média Echourouk. Cependant, à l’approche du Ramadan 2025, une accalmie notable se fait sentir sur le marché de la volaille, notamment pour le poulet.
Malgré cette amélioration de l’offre, les coûts de production restent élevés, ce qui constitue un défi majeur pour les éleveurs. M. Ben Cheba souligne que le prix des matières premières, comme le soja et le maïs, continue de représenter un obstacle important. « Les coûts de production restent élevés malgré la baisse du prix du poulet. Par exemple, le prix des poussins a diminué, passant de 170 DA à 120 DA, mais cela ne suffit pas à compenser la hausse des prix des aliments pour volaille », a-t-il précisé.
Un autre point crucial concerne l’accès aux vaccins contre les maladies aviaires, qui peuvent gravement affecter les élevages. Selon M. Ben Cheba, il est essentiel que les éleveurs disposent d’un accès facilité à ces vaccins afin de prévenir les épidémies, un enjeu clé pour garantir la stabilité du marché.