L’Algérie, le Niger et le Nigeria ont fait un pas de plus vers la concrétisation du gazoduc transsaharien TSGP en signant un accord à Alger le mardi 11 février. Cet accord concerne la mise à jour de l’étude de faisabilité et d’autres arrangements relatifs au projet.
Suite à la signature, le ministre algérien de l’Énergie, Mohamed Arkab, a affirmé que cette mise à jour de l’étude de faisabilité aidera à identifier les ressources nécessaires pour avancer rapidement et à moindre coût dans la réalisation de ce projet crucial. Les trois pays s’engagent donc à faire avancer ce projet significatif, qui vise à améliorer la position de l’Afrique sur le marché mondial de l’énergie en exportant du gaz naturel africain à l’échelle internationale. De plus, le TSGP est censé dynamiser l’économie régionale, renforcer la sécurité énergétique mondiale et générer des emplois locaux. Lancé en 2009, le coût estimé pour ce gazoduc est de 10 milliards de dollars.
Le TSGP prévoit de transporter entre 20 et 30 milliards de mètres cubes de gaz par an depuis le Nigeria. Le gazoduc connectera les champs gaziers du Nigeria, partant de Warri dans le delta du Niger, jusqu’à la frontière algérienne pour exporter le gaz vers les marchés européens via les gazoducs Medgaz et Transmed. La longueur totale du TSGP est de 4 128 km, se répartissant en 1 037 km au Nigeria, 841 km au Niger et 2 310 km en Algérie.
Quels sont les impacts économiques du gazoduc transsaharien pour l’Algérie ?
Selon les spécialistes de l’industrie énergétique, ce projet est très prometteur, car il offre de nombreux avantages pour les trois pays concernés. Mohamed Arkab a expliqué : « Le gazoduc TSGP a pour objectif de transporter le gaz naturel du Nigeria vers l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie. »
D’une part, le Nigeria aura la possibilité d’exporter son gaz vers l’Europe et, d’autre part, l’Algérie et le Niger tireront profit du tracé du gazoduc à travers leurs territoires en percevant des droits de transit, en bénéficiant des activités de maintenance, de surveillance et de suivi, et en générant des emplois. Ce projet de gazoduc transsaharien s’aligne sur la vision de l’Union africaine « NEPAD », qui privilégie le développement durable et une utilisation optimale des ressources naturelles africaines, échappant ainsi aux séquelles de l’influence coloniale qui affecte encore de nombreux pays.
Pour mémoire, l’Algérie, le Niger et le Nigeria ont signé leur premier accord officiel en 2009, pour un coût estimé à 10 milliards de dollars. Vingt-deux ans plus tard, en juillet 2022, ces trois pays ont signé un mémorandum d’entente relançant ainsi le projet de gazoduc TSGP. Les économistes confirment, à travers des études préliminaires, que ce projet est sans équivalent en raison de sa trajectoire de 4 000 km, la plus courte envisagée, et parce que l’Algérie possède déjà les infrastructures nécessaires.