En effet, selon les information, ladite lettre est adressé au président algérien pour l’interpeller sur la situation chaotique des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans le pays et demande la libération de tous les journalistes emprisonnés, en l’occurrence, d’El Kadi Ihsane, directeur de la Web Radio M et du média électronique Maghreb Emergent. Il en est de même pour les autres détenus politiques qui croupissent dans les prisons algériennes.
« Ihsane El Kadi est accusé d’avoir trahi son pays, mais, vu des horizons éloignés d’où nous regardons et nous intéressons à l’Algérie, il nous semble qu’il a, au contraire, chevillé l’amour de cette terre à son travail de journaliste indépendant. C’est pourquoi nous nous permettons, monsieur le Président Abdelmadjid Tebboune, d’écrire aujourd’hui pour vous demander de faire tout ce qui est en votre pouvoir afin que cesse l’acharnement sécuritaire et judiciaire que subissent Ihsane El-Kadi et tous les prisonniers d’opinion en Algérie », a écrit les auteurs de la lettre.
Ajoutent-ils « quels que soient les désaccords et les antagonismes, l’Algérie est un idéal plus vaste que le cachot qu’elle est en train de devenir pour les journalistes critiques et les voix discordantes. Elle est la terre retrouvée des damnés de la terre. Il est en votre pouvoir de libérer Ihsane El-Kadi ainsi que tous les journalistes emprisonnés et tous les détenus d’opinion. Usez de ce pouvoir, par fidélité au combat des Algériens pour la justice et la liberté ».
En outre, « plus qu’un pays, l’Algérie est une idée. Une idée entêtée de libération. Soixante ans après l’indépendance du pays, cette idée continue à irradier l’espoir dans le cœur de ceux qui se battent encore contre l’oppression. Elle est la preuve que la victoire sur l’injustice est possible, y compris lorsque le face-à-face paraît désespéré et démesurément disproportionné. Aujourd’hui, ce grand pays se referme comme un piège redoutable sur les opposants politiques et les citoyens qui osent rêver d’un véritable Etat de droit », soulignent les dix signataires de cette lettre adressée à Tebboune.