Selon le ministre de l’Intérieur du Polisario, les séparatistes ont acquis des drones militaires, qu’ils vont utiliser dans des attaques contre le territoire marocain. Face à cette dangereuse escalade, le Maroc a mis en garde l’Iran, accusé d’appuyer militairement des groupes «non étatiques armés», séparatistes et terroristes.
Depuis leur débâcle à El Guerguerat, en novembre 2020, et leur retrait du cessez-le-feu onusien de 1991 au Sahara, les milices armées du Polisario, également chassées des zones tampons par la surveillance continue des drones des Forces armées royales, se sont lancées dans une guerre fictive contre le Maroc. Des dépêches quotidiennes de l’agence officielle algérienne de presse (APS) annoncent quotidiennement, depuis maintenant deux années, des «attaques meurtrières et destructives contre l’armée» marocaine. Dans son pensum quotidien, l’APS dénombre ainsi, au 3 octobre 2022, 648 communiqués des milices du Polisario, chacun faisant part d’attaques meurtrières et de dégâts humains et matériels considérables dans les rangs de l’armée marocaine.
Ce triomphalisme imaginaire est aujourd’hui démenti par l’annonce du soi-disant ministre de l’Intérieur du Polisario, Omar Mansour. Ce dernier évoque un changement de stratégie visant à vouloir affronter, pour de vrai, l’armée marocaine. Et ce, par l’acquisition de drones iraniens qui vont servir dans des attaques contre le territoire marocain.
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La théâtralité de cette annonce mérite d’abord d’être examinée. En effet, c’est à partir de la capitale mauritanienne, Nouakchott, que ce dirigeant du Polisario a fait sa déclaration belliqueuse, lors d’une rencontre informelle avec certains membres locaux de sa tribu (Oulad Dleim).
Ce n’est ni le chef du Polisario, Brahim Ghali, ni son prétendu ministre de la Défense ou chef de ses milices qui ont eu la primeur de faire cette annonce «stratégique» aux Sahraouis des camps de Lahmada. Car c’est devant ses interlocuteurs tribaux, en Mauritanie, que Omar Mansour a déclaré, autour d’un thé, que «l’armée sahraouie va bientôt utiliser des drones armés dans la guerre d’usure au Sahara occidental».
Pour la précision, Omar Mansour est arrivé en Mauritanie en début de semaine dernière, avec comme principale mission de rendre visite, au nom du Rguibi Brahim Ghali, à l’ancien président mauritanien, l’ex-colonel Mohamed Khouna Ould Haidalla, lui aussi de la tribu des Laâroussiyyine et natif d’Aoussered au Sahara marocain, actuellement admis, pour la énième fois ces derniers mois, à l’hôpital militaire de Nouakchott. Il est à rappeler que c’est ce même Haidalla qui a reconnu, au nom de la Mauritanie et sans consulter qui que ce soit, la «RASD», le 29 février 1984, soit dix mois avant d’être renversé par le colonel Maâwiya Ould Taya.