La sonde chinoise Chang’e-6 a été lancée le vendredi 03 mai 2024 avec à son bord plusieurs instruments, dont DORN « Detection of Outgassing Radon », soit en français « Détection du dégazage de radon ». Il s’agit d’un outil conçu par des scientifiques français.
Le vendredi 3 mai 2024, la sonde chinoise Chang’e-6 a décollé avec succès du centre de lancement spatial de Wenchang, situé sur l’île tropicale de Hainan dans le sud de la Chine. Cette mission vise à collecter environ deux kilogrammes d’échantillons lunaires sur la face cachée de la Lune et à les ramener sur Terre pour des analyses. La durée prévue de la mission est de cinquante-trois jours.
Lancement de la sonde chinoise Chang’e-6 : la chine et la France pour une opération réussite
Ce lancement marque également le début d’une collaboration entre la France et la Chine pour une mission spatiale lointaine en dehors de l’orbite terrestre. En effet, à bord de la sonde se trouve la DORN, un instrument conçu à l’IRAP, l’Institut de Recherches en Astrophysique de Toulouse. Selon les informations disponibles et relayées par RFI, cet instrument est de la taille de deux feuilles de papier et permettra d’étudier le déplacement du radon, un gaz noble, à la surface de la Lune. Le décollage de la mission Chang’e-6 avec la DORN à son bord a eu lieu ce 3 mai, et l’alunissage est prévu pour le 2 juin.
Pourquoi avoir introduit DORN dans la sonde chinoise Chang’e-6 ?
« Ce qui nous intéresse, c’est de savoir comment les gaz peuvent migrer jusque dans les régions polaires, là où on peut former des glaces, puisqu’on sait qu’il y a des réservoirs d’eau au niveau des régions polaires. En comprenant mieux comment les gaz migrent depuis les régions chaudes vers les régions froides, on comprendra mieux ce qui fait que de la glace d’eau a pu s’accumuler au niveau des pôles », a expliqué Pierre-Yves Meslin, chercheur à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie, l’un des concepteurs de DORN, au micro de Victor Costa-Mounier, du service sciences de RFI.