Un rapport parlementaire relance le débat sur la révision de l’accord franco-algérien de 1968. Ce texte, qui accorde aux Algériens un statut privilégié en France, pourrait être repensé dans un contexte diplomatique déjà tendu entre Paris et Alger.
Le contexte de l’accord Franco-Algérien de 1968
Un rapport rédigé par les députés Mathieu Lefèvre et Charles Rodwell propose de repenser l’accord franco-algérien de 1968. Ce texte, déjà sous le feu des critiques, attribue aux ressortissants algériens un statut particulier en matière de séjour et de circulation en France. Conçu à l’origine pour combler un besoin en main-d’œuvre, cet accord permet un accès facilité aux titres de séjour et à l’emploi pour les Algériens.
Les implications économiques et juridiques du statut spécifique
Selon le rapport, ce statut distinct aurait des impacts négatifs sur l’ordre juridique français, accentuant les différences entre ressortissants étrangers et générant des coûts financiers substantiels. L’administration et les prestations sociales liées à cet accord représenteraient une dépense d’environ 2 milliards d’euros, bien que cette estimation soit imprécise en raison d’un manque de données fiables.
Un accord contesté dans un contexte diplomatique tendu
Les parlementaires font valoir que l’absence de réciprocité dans cet accord crée une situation déséquilibrée entre la France et l’Algérie. Bien que cette proposition ne soit pas inédite, elle se place dans un climat diplomatique tendu entre les deux pays, notamment après la reconnaissance par la France du plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental l’année dernière.