Découvrez la décision du gouvernement français de mettre fin à l’accueil des imams détachés envoyés par des pays étrangers, dont l’Algérie, à partir de janvier 2024. Cette mesure vise à lutter contre le séparatisme islamiste et garantir que les imams en France ne soient pas payés par des États étrangers. Les détails du préavis de trois ans et les réactions du grand imam de Bordeaux.
Le gouvernement français, sous l’injonction du président Emmanuel Macron, mettra fin à l’accueil des « imams détachés » envoyés par des pays étrangers, dont l’Algérie, à partir de janvier 2024, dans le cadre de sa lutte contre le séparatisme islamiste. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé cette décision dans une lettre aux pays concernés, soulignant que les nouveaux imams détachés ne seront plus acceptés après le 1er janvier 2024. Les imams encore présents après le 1er avril 2024 ne pourront plus se maintenir sous ce statut.
L’objectif de cette mesure n’est pas d’empêcher les imams étrangers de prêcher en France, mais de s’assurer qu’aucun n’est rémunéré par un État étranger. Le président Macron avait annoncé en février 2020 des mesures pour contrer les influences étrangères sur l’islam en France, notamment la fin de l’accueil des quelque 300 imams envoyés par différents pays.
Le ministre Darmanin rappelle le préavis de trois ans pour permettre aux mosquées de France et aux États concernés de s’organiser. La France mettra en place un cadre spécifique, permettant aux associations gestionnaires de lieux de culte de recruter directement des imams. Cependant, la venue des « imams du Ramadan » en provenance d’Algérie, n’est pas remise en cause.
En réaction, le grand imam de Bordeaux, Tareq Oubrou, souligne que bien que cette mesure soit nécessaire, elle n’est pas suffisante, notant que le séparatisme et l’extrémisme se développent davantage sur les réseaux sociaux que dans les mosquées.