Maghrebactu-Lors de son procès pour « obstruction du travail de la justice », Tayeb Louh a trouvé un bouc émissaire pour se défendre. En effet, l’ancien ministre de la justice accuse vertement Belkacem Zeghmati d’avoir orchestré, dit-il, un « procès politique » contre lui.
« Je suis victime d’un règlement compte politique », a-t-il laissé entendre, lundi dernier, devant la barre du Tribunal de Sidi M’hamed à Alger. L’ancien Garde des Sceaux s’est dit « innocent » de toute interférence dans le travail des juges, lui qui est accusé d’avoir demandé à des magistrats de Mostaganem de disculper Tarek-Noah Kouninef, poursuivi en 2016 dans des affaires liées à des infractions au code des changes.
Plus que cela, il a accusé l’ancien pouvoir d’avoir nommé Zeghmati en « violation de la Constitution ». Pis, il a accusé la justice de « mettre des innocents en prison » alors que « le rôle de la justice est de protéger la liberté des citoyens ». « Je suis blessé », a-t-il ajouté tout en rappelant son passé de syndicaliste. « Je ne suis pas un corrompu », a-t-il insisté. Il a également sensibilisé la présence que « ce qui se passe actuellement dans la justice » porte atteinte « à l’image de l’Algérie » à l’étranger. » Nous serons interpellés par le Conseil des Droits de l’homme de Genève ».
Tayeb Louh a également accusé l’ancien Chef d’Etat major de l’avoir accusé de chercher des dossiers contre ses fils.